L’Algérie lâchée par Poutine

Tragédie politico-diplomatique en Algérie ! Vladimir Poutine n’a pas invité Abdelmadjid Tebboune aux commémorations de la victoire sur le nazisme qui ont eu lieu le 9 mai 2025 à Moscou. Plus qu’une gifle, une humiliation pour le pays qui se targuait de manière ostentatoire de la solidité de ses relations avec la Russie. Le message est on ne peut plus limpide : la Russie a mis fin à « l’amitié algéro-russe ». Les observateurs locaux et étrangers sont unanimes : L’alliance entre les deux pays c’est de l’histoire ancienne.

A travers l’invitation de certains dirigeants de certains États africains comme le burkinabè Omar Traoré, l’Egyptien Abdel Fattah Al Sissi ou le Libyen le maréchal Khalifa Haftar, Poutine, en homme pragmatique, semble avoir profité de cette célébration pour redessiner les nouvelles alliances russes en Afrique et dans le monde. L’Algérie n’y figure pas. Le destin des tocards n’est-il pas de se faire virer de la course ? Tout porte à croire que le maître du Kremlin a lâché un allié devenu trop encombrant, cadenassé à double tour dans une vision trop anachronique pour être en mesure d’appréhender les principales évolutions géopolitiques du moment et de s’y adapter. C’est en effet trop demander à un président fantoche de l’étoffe de Tebboune dont chaque apparition médiatique est une occasion réussie pour faire étalage de son immense inculture dans tous les domaines, immortalisée par des perles uniques. Comme lorsqu’il clame en 2024 devant des journalistes acquis que la Palestine doit être membre de l’ONU, même encore occupée par Israël, ou quand il affirme sans ciller lors de la 78ème Assemblée générale de l’ONU que son pays allait produire d’ici la fin 2023 pas moins de 1,3 milliard de m3 d’eau potable par jour grâce au dessalement, soit plus de 10 fois la production mondiale ! Qui voudrait encore frayer avec une bande de guignols forts en gueule qui n’arrête pas de se couvrir de ridicule et qui fait honte aux autres ?

D’habitude prompte à réagir brutalement et maladroitement au moindre fait la concernant directement ou indirectement, la diplomatie algérienne, sonnée par l’uppercut poutinien, s’est emmurée cette fois-ci dans un silence assourdissant. Ni communiqué officiel, ni déclaration officieuse. Sur les réseaux sociaux, certains commentateurs politiques algériens, catastrophés par le statut de pays non grata dans les festivités russes, ont vu dans le geste de Poutine, le signe de la fin du régime des caporaux. Un régime qui a multiplié les impairs pour ne pas dire les imbécilités diplomatiques, allant jusqu’ à se mettre à dos de nombreux pays que ce soit à l’échelle régionale, continentale, arabe et internationale. Dans le portefeuille de ses alliances, l’Algérie ne compte désormais que la Tunisie de Kaïs Saïed qui ne se réveille le matin que pour remplir les prisons de détenus politiques et d’opinion. Deux pays voisins dont les chefs invoquent la théorie du complot pour faire diversion et qui évoluent ensemble dans un monde parallèle et de post-vérité.


Tout porte à croire que le maître du Kremlin a lâché un allié devenu trop encombrant, cadenassé à double tour dans une vision trop anachronique pour être en mesure d’appréhender les principales évolutions géopolitiques du moment et de s’y adapter.

Avec un Abdelmadjid Tebboune comme président-marionette qui enchaine les bêtises et les provocations, l’Algérie est devenu le mouton noir de la communauté internationale, le repoussoir diplomatique par excellence et la risée des réseaux sociaux. Tout à leur inconséquence maladive, Tebboune et consorts sont en train de creuser leur propre tombe en s’accrochant bec et ongles à leur créature polisarienne alors même que la communauté internationale, qui a compris le jeu néfaste d’Alger, a reconnu le plan d’autonomie pour le Sahara comme seule option juste et crédible. Au lieu de tirer les conclusions qui s’imposent de cette évolution majeure et revenir à de meilleurs sentiments à l’égard du Maroc, la junte algérienne continue à se tirer des balles dans le pied. Une fuite en avant suicidaire qui s’est traduite par la détérioration de ses relations avec les pays qui ont appuyé la cause marocaine, notamment la France, l’Espagne et les Émirats arabes-Unis. Les mercenaires du Polisario, faux mouvement d’indépendance et vraie organisation terroriste, qui ne bénéficient plus que de la reconnaissance de leur géniteur, se décomposent à vue d’œil, coulent comme une patera en haute mer. Tebboune and co ont courageusement fait le choix de couler avec ! Une affaire de déshonneur ! Là où on l’on voit clairement que la camarilla qui contrôle l’Algérie et ses richesses depuis l’indépendance a construit tout l’effort de son appareil diplomatique et des relations internationales algériennes sur le sponsoring d’une entité fantoche instrumentalisée dans une haine maladive du Maroc et des États qui reconnaissent la marocanité de son Sahara. L’Algérie des brodequins a été formatée ainsi. 

Un pouvoir aventuriste, indélicat et corrompu qui n’a jamais montré porter le moindre souci du développement du pays et du bien-être de sa population condamnée à faire des files interminables pour obtenir du lait ou l’huile de table. L’Algérie a été fondée depuis 1975, date de création du Polisario, sur une fausse doctrine, une propagande aveuglément haineuse aggravée par l’incompétence aux commandes. Au grand malheur des Algériens qui méritent mieux que cette gouvernance dangereusement irréfléchie et notoirement boiteuse.

Par Abdellah Chankou

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