Mais où est passé le Conseil royal consultatif des affaires sahariennes (Corcas) ? Cette instance a disparu des écrans radar depuis plusieurs années comme si elle était entrée dans une longue hibernation. Depuis sa création en 2006, elle a tenu quelques réunions qui se comptent sur les doigts d’une main. Le président du Corcas, Khalli Henna Ould Errachid, est tout aussi curieusement invisible et mutique tout comme son secrétaire général Maouelainin Maouelainin Ben Khalihenna. La loi portant création de cet organisme lui a pourtant fixé un certain nombre de prérogatives en relation avec les questions portant sur la défense de l’intégrité territoriale et l’unité nationale, la promotion du développement économique et social des provinces du sud et la préservation de leur identité culturelle. Doté d’un bureau composé de neuf vice-présidents, le Conseil a aussi pour mission d’émettre des avis à caractère consultatif sur les questions d’ordre général ou spécial se rapportant à la défense de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale ainsi qu’au développement humain, économique et social intégré des provinces du sud…
Il est également habilité à formuler des propositions concernant toute mesure permettant le retour et l’intégration au sein de « la mère patrie clémente et miséricordieuse » de tous les Marocains originaires des provinces du sud et des initiatives à entreprendre dans ces territoires et autres régions du Royaume s’inscrivant dans le cadre de la défense de l’intégrité territoriale et l’unité nationale et le renforcement de la solidarité nationale. Font partie de son périmètre d’activité les actions de nature à promouvoir les principes et les règles relatifs aux droits de l’Homme dans les Provinces du sud et toute participation, en coordination avec les autorités compétentes, aux rencontres des institutions et organismes internationaux pouvant connaître de la question de l’intégrité territoriale ou du développement des provinces du sud du Royaume. Last but not least, le Corcas est habilité à jouer le rôle de force de proposition dans les domaines du développement humain, économique et social des provinces du sud en coordination avec toute institution nationale ou locale publique ou privée et préconiser des initiatives visant à préserver et à promouvoir le patrimoine culturel, linguistique et artistique (Hassani) des provinces du sud. Et pourtant, le dossier du Sahara marocain est constamment au cœur de l’actualité et connaît divers développements sans que cela entraîne la moindre prise de parole ou de position de ses dirigeants. En dépit de son entrée en veilleuse, le Corcas continue à se voir allouer bon an mal an un budget de 50 millions de DH. Pour l’inactivité intense de ses membres ?