Le débat sur le contrôle ou la suspension de l’application TikTok s’est invité de nouveau au Parlement lundi 13 mai en raison de sa mauvaise influence sur le développement des enfants et des jeunes. En réponse à une question sur ce sujet, le ministre de la Justice Abdellatif Ouahbi a tenu un langage pour le moins crû. « Les choses sont très compliquées et inhérentes à un système capitaliste qui se protège. Nous sommes un Etat à l’intérieur d’un système international qui nous impose des engagements et des restrictions », a-t-il lancé, avant d’ajouter : « Nous ne pouvons pas interdire ces plateformes, parce que tout simplement la décision ne dépend pas de nous. Ce ne sont pas de petites boutiques, mais nous sommes face à de grands groupes internationaux. Si vous les attaquez vous aurez en face les États-Unis, la France, l’Allemagne… Ils ont des intérêts dans ces réseaux sociaux où ils font la publicité (…) de leurs langues et leurs idéologies », a-t-il souligné, faisant remarquer que les budgets de « Facebook et Tiktok dépassent celui du Maroc ». Le ministre PAM est allé plus loin en évoquant de potentielles mesures de rétorsion économiques contre le Maroc si ce dernier s’amusait à vouloir imposer des mesures restrictives aux plateformes numériques. Ils peuvent aussi nous couper l’oxygène, aurait-il pu ajouter! Sacré Ouahbi !
