Il ne faut pas trop se secouer ! Le terrible séisme qui a frappé une partie du Haut-Atlas vendredi 8 septembre est une punition divine. Parole de Abdelilah Benkirane ! Le revenant revenu à la tête du PJD après être revenu de tout et de rien en mettant fin à retraite politique et pas à sa pension de près de 90.000 DH, tous avantages compris, n’y est pas allé par monts et vallées. Pendant que la mobilisation, royale, citoyenne, gouvernementale associative, battait son plein pour venir en aide aux rescapés du séisme et en gérer les conséquences désastreuses, Benkirane a gratifié le pays d’une contribution lumineuse en sortant de sa gandoura une explication aussi tortueuse que le chemin qui avait mené en 2011 les islamistes au pouvoir où ils ont pêché tranquillement pendant 10 ans par excès d’incompétence et de populisme…
« La question qui se pose ne concerne pas seulement les erreurs individuelles, mais il s’agit aussi de péchés d’un point de vue politique, que l’on trouve dans la vie politique en général, les élections, les responsabilités et la gestion publique», décrète un communiqué frappant de la direction du parti. Les sismologues et autres géologues n’ont qu’à aller se rhabiller, ce sont Benkirane et ses ouailles qui détiennent la science (sismique) confuse, à moins que Benkirane, dans son extrême délire, ne se considère comme le nouvel homme inspiré par Allah!
Les propos hallucinants de Benkirane rappellent ceux commis en avril 2012 par son ex-ministre de la Justice, un certain Mustapha Ramid, au tout début de sa prise de ses fonctions : « Des touristes originaires de plusieurs continents viennent à Marrakech pour passer beaucoup de temps à commettre des péchés et s’éloigner de Dieu ». A cause de sa déclaration délirante, l’auteur qui s’est depuis un peu assagi avait essuyé à l’époque une volée de bois vert. En proie à une profonde crise existentielle aggravée par une indigente financière étouffante depuis sa punition par les urnes en 2021 qui a entraîné la démission de nombre de ses figures, le PJD, expédié à l’opposition, ne sait plus où il habite. Benkirane et les quelques fidèles encore à sa dévotion font figure de survivants du pire séisme politique qu’un parti politique marocain ait jamais subi. Criblée de fissures , la maison PJD ne cesse depuis de vaciller sous les répliques de cette catastrophe électorale qui, il faut le reconnaître, a profondément traumatisé Benkirane et ses rares partisans. Pauvres sans-abris politiques !