C’est la fin d’un long et douloureux désaccord entre le gouvernement et les enseignants contractuels des AREF que le ministre de tutelle Chakib Benmoussa a sonné le 5 octobre. Date qui marque la journée mondiale du professeur. A cette occasion, le ministre a annoncé l’annulation des 12 statuts régionaux régissant les enseignants contractuels et leur remplacement par un seul statut unifié garanti par l’Etat. Ce qui signifie l’intégration des intéressés dans le statut de la fonction publique, ce qu’ils n’ont eu de cesse de revendiquer à cor et à cri depuis la mise en place de ce sous-statut qui pour le moins que l’on puisse dire introduit dans le métier d’enseigner une certaine précarisation incompatible avec la motivation et le rendement. En réglant ce dossier épineux hérité du gouvernement islamiste précédent et qui a longtemps empoisonné le climat social et pénalisé les élèves en raison des grèves récurrentes des enseignants contractuels, le cabinet Akhannouch a corrigé une grosse injustice et rétabli ce personnel enseignant dans ses droits légitimes. En vertu de la décision de M. Benmoussa dont dépend en grande partie la réussite de son chantier de réhabilitation de l’école publique, les ex-contractuels ont désormais le droit de participer à tous les concours professionnels et de bénéficier de la mobilité nationale ainsi que de tous les avantages inhérents au statut des fonctionnaires de l’Éducation nationale. En déchirant le brouillon de son prédécesseur, Chakib Benmoussa a soigné sa note.
