Les tensions entre la Russie et l’Ukraine, pouvant déboucher sur une guerre selon les médias occidentaux, a fait pour l’instant des victimes parmi la communauté marocaine d’Ukraine. La majorité des étudiants dont le nombre est estimé à quelque 8.000 personnes a répondu à l’appel de l’ambassade du Maroc à Kiev pour quitter le pays et préserver sa sécurité. La RAM et Air Arabia se sont mobilisés pour rapatrier ceux qui craignent pour leur vie. Une grande partie de ces futurs médecins et ingénieurs se retrouve face à un choix douloureux imposé par leurs universités. Soit ils quittent l’Ukraine et courent le risque de perdre leur résidence ou ils restent sur place et ils risquent d’être pris dans le piège d’une guerre potentielle qui n’existe pour l’instant que dans les médias occidentaux, qui relaient en continu une guerre d’information livrée par les Américains contre la Russie.
Washington continue de marteler que tous les éléments d’une invasion russe de l’Ukraine sont réunis alors que Moscou a affirmé mercredi 16 février poursuivre le retrait de ses troupes des zones frontalières du pays de Volodymyr Zelensky. Curieusement, les tentatives de désescalade du tsar russe se heurtent au scepticisme des Occidentaux qui continuent leur ballet diplomatique pour désamorcer la crise. Celle-ci a-t-elle vraiment des chances réelles de finir en confrontation armée ou bien les alliés occidentaux jouent dans cette affaire un jeu où ils se font peur pour des raisons inavouées ? Tout se passe comme si ces derniers voulaient pousser la Russie, en lui mettant la pression, pour franchir le pas et déclencher les hostilités. Il s’agit pour l’instant d’une guerre des mots qui profite surtout aux pays producteurs de pétrole dont fait partie la Russie puisque le maintien de cette situation de tension a provoqué une flambée du prix du baril qui frôle les 100 dollars. Force est de constater que cette hausse vertigineuse des hydrocarbures pénalise les pays non producteurs comme le Maroc qui paie indirectement la facture très salée d’un conflit supposé dont les véritables enjeux sont certainement ailleurs. Bonjour l’heure noire.
