Ils étaient très nombreux à se connecter sur le site de la CAF jeudi 25 septembre pour la prévente aux détenteurs de la carte Visa pour l’achat des billets de la CAN 2025 qui se déroule au Maroc du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026. Mais cette ouverture officielle, annoncée en grande pompe par la Confédération, a tourné au couac. Résultat : une farce en ligne qui ferait passer un vieux minitel pour un bijou technologique.
La plateforme a rapidement croulé sous les bugs : files d’attente virtuelles sans fin, billets “épuisés” avant même d’être cliqués, et supporters ballottés entre espoir et colère. Face au tollé général, la CAF s’est empressé de publier un communiqué laconique, annonçant l’annulation du « match » et son report à des jours meilleurs, sans donner de date précise, pour garantir « la meilleure expérience possible ». Une pirouette qui ressemble fort à l’aveu d’un match très mal préparé et perdu par forfait. Ironie du sort, c’est précisément cette “expérience” qui devait être la vitrine d’une Afrique moderne et connectée. Au lieu d’un guichet en ligne fluide, on a eu droit dans le cafouillage à une loterie numérique, où même les matchs les moins convoités affichaient “sold out” avant que quiconque n’ait pu approcher un panier d’achat. Les supporters marocains, eux, oscillent entre colère et résignation. Beaucoup rappellent que Webook, l’ancien prestataire local critiqué pour ses lenteurs, passe désormais pour un modèle de fiabilité comparé à cette tentative continentale avortée. La CAF, censée harmoniser et professionnaliser, mérite sur ce coup un carton jaune.
