Le climat de ce mois de mars est inhabituel, ressemblant étrangement à celui de l’automne et de l’hiver. Ce n’est pas un temps printanier marqué habituellement par quelques jours de pluie fine. Ce temps exprime clairement un décalage des saisons dont les responsables seraient mieux inspirés de tenir compte pour un meilleur encadrement des fellahs appelés à adapter leurs calendriers de cultures au changement climatique. Alors que le Maroc s’achemine vers une nouvelle année de relative sécheresse, les ondées de ce mois de mars accompagnées de chutes de neige sur certaines cimes et de grosses rafales de vent ont relancé l’espoir chez plus d’un. D’abord chez les agriculteurs des cultures printanières-celles des céréales étant compromises- mais aussi les éleveurs dont le bétail va pouvoir profiter d’un bon couvert végétal. Ce qui ne manquera pas de contribuer à une baisse des prix des viandes rouges.En plus du remplissage des barrages dont la majorité affichent des taux moyens, ces averses ont un impact bénéfique sur les nappes phréatiques à sec dans de nombreuses régions du pays, victimes d’un siphonage sauvage causé par l’agriculture intensive tournée vers l’export.
