Code la route : Plaques flambant neuves, amendes toutes chaudes

Un couac administratif payé par les automobilistes.

La réforme devait simplifier la vie des automobilistes marocains se rendant à l’étranger. Elle a surtout offert aux carnets de contraventions un nouveau souffle. Depuis que les autorités de tutelle ont officiellement validé l’utilisation d’un nouveau modèle de plaque d’immatriculation, de nombreux conducteurs pensaient rouler en toute légalité. Surprise : la police et la gendarmerie continuent, elles, de distribuer les procès-verbaux comme si rien n’avait changé.

Sur les réseaux sociaux, les témoignages fusent : automobilistes verbalisés pour une plaque pourtant conforme au dernier arrêté, discussions tendues sur le bord de la route, et sentiment d’injustice grandissant. Certains racontent avoir dû prouver, smartphone en main, que leur plaque flambant neuve est bel et bien autorisée.

Dans ce flou réglementaire, chacun y va de son interprétation. Les services de contrôle évoquent un manque de directives claires ; du côté des automobilistes, on parle plutôt d’un « piège à PV » digne d’un mauvais sketch administratif.

Ce couac bureaucratique souligne une vieille faiblesse : au Maroc, l’annonce d’une réforme ne rime pas toujours avec son application sur le terrain. Tant que la communication entre ministères, forces de l’ordre et citoyens restera brouillée, la nouvelle plaque restera ce qu’elle est devenue bien malgré elle : le symbole brillant d’une modernisation à moitié accomplie… et d’un portefeuille qui se vide un peu plus vite devant la police.

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