Parmi la chefferie des groupes d’amitié des pays étrangers convoitée à l’assemblée nationale française figure en bonne place celle du Maroc. Tous les groupes parlementaires voulaient obtenir le groupe d’amitié France- Maroc, à commencer par le Rassemblement national (RN) qui a décroché le gros lot grâce à son statut de première force en termes de nombre de députés. La méthode dite du « tourniquet » ayant été adoptée faute de consensus sur moins de la vingtaine de pays les plus disputés, le RN était le premier à faire son choix qui s’est porté sur le Royaume. Tout un symbole. Selon le Figaro, l’entourage de Marine Le Pen considère que le Maroc est un «grand pays de diplomatie et de développement économique» et un acteur «important dans la lutte contre l’immigration», avec une «forte diaspora». Décrocher la présidence du groupe d’amitié France-Maroc était donc considéré comme un «signal fort». Le RN, qui convoitait au début la présidence du groupe d’Israël et de l’Égypte, a dû se rabattre sur présidente du groupe d’amitié France-Italie et du Royaume-Uni. A travers ces outils diplomatiques et géopolitiques, Marine Le Pen, dont le père-fondateur du lepénisme, Jean-Marie, est décédé le 7 janvier 2025, entend poursuivre la normalisation de son mouvement tout en se donnant une stature internationale en vue de la présidentielle française de 2027.
- mar, 21 janvier 2025