Après la fermeture de son premier point de vente du Maarif à Casablanca pour non-conformité administrative, B Laban a signé un retour en force pendant la première semaine de février. Avec un afflux toujours aussi massif et des files interminables qui rappellent celles se formant aux abords des TLS Contact pour les demandes de visa. L’enseigne égyptienne, spécialisée dans les desserts et glaces à base de lait, n’offre pas de visa mais un moment de gourmandise pour pas cher. Avec des prix oscillant entre 13 et 25 DH, le consommateur en a largement pour son argent, surtout que les desserts, à base de pistache avec un coulis de chocolat ou de caramel, sont copieux.
Lorsque l’on sait qu’une seule boule de glace est vendue à 15 DH minimum, l’on comprend vite les ressorts de l’engouement extraordinaire suscité par la franchise égyptienne. Là réside ce succès phénoménal. Une vraie machine à cash à faire pâlir d’envie bien des enseignes alimentaires. Le consommateur lambda est très sensible au prix surtout dans un contexte de vie chère. Quant à la qualité du produit et de ses ingrédients, c’est une autre histoire…Ce n’est pas ce qui déclenche a priori la fièvre acheteuse… Les maîtres glaciers, comme Oliveri et Venezia Ice, qui dominent le marché des crèmes glacées au Maroc, doivent revoir leurs tarifs. Autrement, B Laban risque d’en faire qu’une bouchée et rafler la mise pour peu qu’il multiplie les points de vente et investit dans des campagnes marketing ingénieuses sur les réseaux sociaux. La première opération com, ayant accompagné son implantation à Casablanca, a permis à la marque de s’installer rapidement dans le paysage, de marquer les esprits et de devenir en un temps record une enseigne grand public. Côté publicité, ils n’y sont pas allés avec le dos de la cuillère.