La Mauritanie navigue en eaux troubles…

Le président mauritanien Mohamed Ould Ghazouani.

Une task force dans chaque pays en vue d’opérationnaliser les modalités de l’Initiative du Roi Mohammed VI  pour favoriser l’accès des États du Sahel à l’Océan Atlantique. C’est la résolution adoptée  par les ministres des Affaires étrangères du Mali, Burkina Faso, Tchad et Niger , à l’issue de leur conclave le 23 décembre , à Marrakech, organisé sous l’égide de  leur homologue marocain Nacer Bourita. Dans le communiqué final rendu public à l’issue des travaux de la conférence,  les participants ont  exprimé leur adhésion à la proposition royale, qualifiée de «louable et de très importante»  de par sa  portée régionale et internationale. Tous sont d’accord sur sa dimension stratégique comme levier essentiel de la transformation économique des pays du Sahel  dans le cadre  d’une connectivité maritime porteuse de prospérité partagée  pour toute la région.Or, cet objectif serait difficilement atteignable sans la présence d’une pièce-maîtresse du dispositif sahélien :  la Mauritanie qui abrite le siège  permanent  des pays du Sahel. Le représentant de ce pays également maghrébin  était absent de la réunion de Marrakech, ce qui a surpris plus d’un, la Mauritanie étant censée être le premier pays à  s’inscrire dans cette dynamique vertueuse. D’après le ministre marocain des Affaires étrangères,  le processus atlantique sera rejoint  dans une phase ultérieure par la Mauritanie, indiquant qu’il a discuté de cette question avec son homologue mauritanien lors du forum Russie-Monde arabe qui s’est déroulé le 20  décembre à Marrakech. En fait, il y a anguille sous roche. La Mauritanie est un pays qui a toujours navigué en eaux troubles, développant des positions peu claires envers le Maroc qui la considère pourtant comme un pays ami et   un partenaire à part entière. La Mauritanie deviendra un grand pays, non pas en termes de superficie- c’est déjà  un vaste territoire- le jour où ses dirigeants feront preuve de suffisamment de courage politique pour se libérer de la tutelle anachronique et contreproductive  du régime algérien qui, aveuglé par la haine du Maroc,  agit en sous-main contre les intérêts du Maghreb et du Sahel.

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