La proposition de loi des députés RNI

Driiss Chraïbi, député RNI de Hay Hassani à Casablanca.

Considéré par les Nations Unies comme une violation des droits de l’Homme, le mariage précoce au Maroc est un phénomène persistant dont les conséquences sociales sont désastreuses. En cause, l’article 20 de la Moudawana qui donne au juge de la famille toute latitude à autoriser le mariage d’une mineure avant l’âge de la majorité légale fixé à 18 ans.

Le mariage ne pouvant être contracté qu’avec « le libre et plein consentement des futurs époux », le mariage des filles procède par conséquent d’une relation matrimoniale forcée étant donné que les enfants n’ont pas les moyens de choisir en connaissance de cause.

Aggravé par la pratique des couples mariés par simple récitation de la fatiha qui fait encore rage dans le monde rural, le phénomène du mariage des mineurs a interpellé les députés du RNI. Emmenés par leur collègue de Casablanca Driss Chraïbi, les députés RNI ont déposé le 22 avril auprès du Bureau de la première Chambre une proposition de loi pour amender l’article 20 de la Moudawana considéré comme « la source du problème ». En effet, « la place naturelle d’un enfant », fille ou garçon, « se trouve à l’école » comme l’expliquent dans leur texte les élus du Rassemblement qui rappellent l’échec, démontré par une série d’études et d’enquêtes, de la majorité des mariages précoces.

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