Le Canada impose un plafond

Le Canada a annoncé lundi 22 janvier un dispositif de plafonnement  des permis pour les étudiants étrangers, dont le nombre a connu une hausse considérable ces dernières années. Un phénomène qui s’est traduit par l’accentuation de la crise du logement et la pression sur les services publics, selon les autorités canadiennes. Pour freiner cette croissance, cette politique de limitation consiste a du nombre d’étudiants étrangers sera étalée sur une période deux ans, selon le ministère de l’Immigration. Résultat : en 2024, le Canada, qui compte parmi les destinations d’etudes privilégiées des étudiants marocains, prévoit  d’accorder 364 000 permis d’études internationaux seulement, soit une baisse de 35 % par rapport à 2023. Le plafond ne concerne que les nouvelles demandes de permis et les étudiants étrangers déjà inscrits dans les universités canadiennes ne seront pas concernés, a expliqué le gouvernement de Justin Trudeau
Ce plafond a également pour objectif d’empêcher certaines écoles privées de tirer profit de la situation. « Des établissements privés ont profité des étudiants étrangers en exploitant des campus dépourvus de ressources et en imposant des frais de scolarité élevés, tout en augmentant de manière considérable le nombre d’étudiants étrangers qu’ils accueillent », a indiqué le ministre de l’Immigration Marc Miller. Avec le nouveau dispositif, l’Ontario et la Colombie-Britannique – qui comptent de nombreuses universités à Toronto et Vancouver – devraient accueillir moins d’étudiants étrangers, contrairement au Québec, à l’Alberta et à la Saskatchewan.
Selon le journal Le Devoir, les étudiants provenant d’Afrique francophone essuient les taux de refus de permis d’études  les plus élevés, frôlant les 90%. Près de 70% des candidats soumissionnant pour les principales universités  canadiennes   se sont vus refuser le visa. Avec une explosion des demandes émanant d’Algérie  pour  l’Université du Québec à Rimouski (UQAR). Depuis 2019, le taux de refus de permis d’études pour les Algériens est parmi les plus élevés et frise les 80 %, selon les données d’IRCC ( Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada).

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