Dans sa note d’information relative à l’indice des prix du mois d’avril, le HCP a indiqué que les prix des transports au Maroc ont enregistré une hausse de 12,4% par rapport au même mois de l’année dernière, malgré le soutien exceptionnel alloué aux professionnels du secteur (marchandises, voyageurs et touristique) par le gouvernement. L’objectif de cette subvention est justement de dissuader les bénéficiaires de répercuter ces hausses en série sur le consommateur final et partant préserver le pouvoir d’achat du grand nombre durement impacté par les effets de la guerre en Ukraine. Jusqu’ici, les pouvoirs publics ont débloqué par deux fois ce budget de soutien exceptionnel et une troisième rallonge est dans le pipe pour compenser la dernière poussée des prix carburants et empêcher les syndicats de mettre à exécution leur énième menace de grève. Subventionner les transporteurs à fonds perdus est-elle la bonne solution, sachant que personne n’a de visibilité sur les niveaux à venir de l’envolée des cours du pétrole tant que Poutine poursuit sa sale guerre contre le peuple ukrainien et qui fait par milliards des victimes collatérales (des pénuries, de l’inflation et du renchérissement du coût de la vie) aux quatre coins du monde? Le gouvernement Akhannouch fait de plus face aux appels pour la relance de la raffinerie de la Samir à l’arrêt depuis août 2015. Selon certains experts, le retour de l’activité pétrolière à Mohammedia permettrait de gagner sur les marges de raffinage qui explosent à l’international au même titre que le coût du fret. Quel monde de brut !
