En matière de captation culturelle, l’Algérie est une «force de frappe», selon l’expression de son président Abdelmajid Tebboune pour soutenir, sans rire, que son pays est une puissance que »les puissances n’ignorent pas. »
Dernier acte de piratage de la « puissance » qui n’arrête pas de dresser les constats de son impuissance, une série de motifs du zellige marocain collés par l’équipementier allemand Adidas sur les maillots du Onze national algérien. L’affaire a fait grand bruit sur les réseaux sociaux où les internautes ont crié à un énième acte de pillage du patrimoine culturel national par un pays qui cherche manifestement à se fabriquer une histoire et une culture qu’il n’a jamais eus pour les raisons que tout le monde sait. Tweet immédiat tout en finesse le 30 septembre du ministre de la Culture marocain Mohamed Mehdi Bensaïd qui a dans la foulée mandaté un avocat pour engager les procédures nécessaires afin de rétablir le Maroc dans ses droits : « « Le Maroc a inscrit le zellige fassi dans la classification de Vienne des éléments figuratifs de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle en 2015. Il est également mentionné que les universités marocaines ont des travaux académiques avec des experts de premier plan, notamment Rushita Choksey et « Jean Constant ». Ce vol caractérisé a également suscité la réaction sur son compte twitter du spécialiste espagnol du Maghreb Pablo Altamirano : « Cette poterie était déjà implantée au Maroc au Xe siècle. Deux siècles plus tard, elle arriva dans la péninsule ibérique aux mains des tribus berbères, bien que ce soient les Nasrides qui la portèrent à son maximum de splendeur, comme en témoignent les murs des palais de l’Alhambra ». Point d’Algérie qui pour exister en tant que nation qu’elle n’a jamais été avant son indépendance en 1961 s’emploie à commettre des petits « l’art-cins » en piochant dans les trésors culturels du Royaume millénaire.