Cet accident terrible, qui s’est produit dans des circonstances troublantes, interroge sur la sécurité dans les gares de l’ONCF qui de surcroît a réagi très tardivement…
Le souhait du petit Omar, 4 ans, était de découvrir le train. Qu’ à cela ne tienne ! Son père lui offre en sa compagnie, mercredi 1er novembre un aller-retour Kenitra-Rabat-Kenitra. Mais c’était un voyage sans retour, la vie de Omar se fracassant de l’escalator de la gare Rabat-Agdal dans une chute mortelle de 10 mètres. Victime d’une hémorragie sévère, l’enfant décède avant son arrivée à l’hôpital. D’origine irakienne, la famille de Omar, inconsolable, bascule dans le malheur… « De retour à Rabat, ils se sont dirigés vers l’escalator ouvert le jour du drame, qui ne faisait l’objet d’aucune signalisation ni barrière malgré sa panne. Ce n’est que quelques marches avant d’arriver à l’étage qu’Omar, aux côtés de son père, a fait sa chute. Une chute de 10 mètres qui lui a coûté sa vie, et la mienne», écrit la maman dévastée par ce drame sur page Instagram « Justice pour Omar». Ce n’est que bien plus tard, le 21 décembre, soit environ deux mois après la survenue de l’accident, que l’ONCF a daigné briser le silence en se fendant d’un communiqué où il s’est contenté de témoigner « sa solidarité aux parents et aux proches et leur présente ses plus sincères et attristées condoléances» ! Les dirigeants de l’office ont préféré aller leur petit train , arguant du «respect dû au deuil et à la stricte intimité de la famille » ! Drôle de justification devant une tragédie qui nécessitait une réaction rapide de l’Office de Lakhlie pour expliquer ce qui s’est passé tout en présentant ses condoléances à la famille du défunt. Cet accident tragique aurait été probablement évité, si l’accès à l’escalator défaillant avait été mis hors d’usage avec accès fermé par une barrière de sécurité ou une barrière paravent comme cela doit être obligatoirement de rigueur dans ce genre de situation. Tel n’a pas été visiblement le cas, puisque le petit Omar a pu quand même emprunter avec son père l’escalier automatique dont un des garde-corps de verre a été enlevé. Ce qui laisse croire a priori que l’escalator était ouvert au public… Selon une source proche du dossier, l’accident en question, qui fait l’objet d’une enquête policière et judiciaire , est troublant au vu des circonstances de sa survenue dans un lieu où les conditions de sécurité des voyageurs laissent manifestement à désirer.