Miraoui ne veut pas des coordinations

Abdellatif Miraoui saura-t-il sauver l’année ?

Lors d’une conférence de presse organisée jeudi 3 mai, la commission nationale des étudiants en médecine s’est dite ouverte au dialogue avec les deux ministères de tutelle, l’Enseignement supérieur et la Santé.  Objectif : trouver une solution satisfaisante à la grève qui paralyse  les facultés depuis le début  de l’année et qui fait planer la menace d’une année blanche.
Or, l’ouverture d’un dialogue constructif semble buter sur  un problème juridique lié  au statut des  coordinations qui ont la haute  main sur ce dossier revendicatif alors que la mission qui leur a été assignée lors de leur création en 2007 revêt un caractère culturel et non syndical…
Le ministère de l’Enseignement exige que  ces instances qu’il considère comme illégitimes aux yeux de la loi  s’effacent au profit de de la légalité incarnée par les conseils d’établissements dont les membres   siègent au sein des universités. Ce sont ces représentants des étudiants élus que le ministère de tutelle exige comme interlocuteurs pour ouvrir un dialogue pouvant mener à une sortie de crise  par le haut.  Une crise qui trouve son origine  principalement dans l’exigence des étudiants de revenir à un cursus d’études de 7 ans au lieu de 6 instauré deux années plus tôt par le gouvernement. Ce que les deux ministres de tutelle, qui ont répondu favorablement à l’essentiel des revendications estudiantines,  ont refusé de manière catégorique.  D’où la persistance de ce bras de fer  préjudiciable  aussi bien aux étudiants qu’au secteur de la santé. Finalement, tout le monde est perdant dans un conflit  stérile qui, il faut le dire, a été sur un plan politique et communicationnel  très mal géré par les deux ministres qui ont donné l’impression de ne pas se faire de la bile.

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