Dans la commune française de Trappes, Mohamed Bou Jellaba par-dessus son 9amis pachtoune, chaussé de ses Nike Air Force One, attend une réponse de son ange Gabrielle : « tu ne peux pas m’aider Gaby ? J’ai entendu dire que le foot tue à Bergame et à Lyon ! L’imam a dit que le foot c’est makrouh (non souhaitable) depuis que le calife de Damas a joué au ballon avec la tête du petit-fils du Prophète ». L’ange le coupe en lui hurlant jusqu’à lui faire peur: « Lis au nom de ton Seigneur qui t’a appris par la plume ce que tu ne savais pas !». Gaby continue sur sa lancée : Hussein, le petit-fils du Prophète, est mort décapité le 10 octobre 680, lors de la bataille de Karbala. Les chi3ites célèbrent ce décès lors de la fête de la 3achoura. Seule la tête du vaincu de cette bataille fut envoyée au calife de Damas, Yazid Ier. Selon Google Maps, Karabla est distante de 831 km de Damas. Cette application estime la durée du trajet à 166 heures pour un piéton. En rajoutant les heures de sommeil, de repas et de repos du livreur, il faudrait une quinzaine de jours pour rallier Damas en Syrie depuis Karbala en Irak. A l’époque où la supplay chain ne maîtrisait pas la chaîne du froid, on peut deviner la qualité du ballon d’Yazid 1er. Selon les historiens digne de foi, mais Allah est le plus savant, le calife se serait amusé à frapper les lèvres de Hussein avec une baguette. Le 19 février 2020, 46 milles spectateurs se massaient au stade San Siro de Milan pour assister au « match-zéro ». Par analogie au terme médical « patient-zéro ». Ce match opposait l’italienne Bergame à l’espagnole Valence. Cette catastrophe sanitaire a été un accélérateur de propagation du coronavirus en Lombardie (Italie).
Comme dirait Freddie Mercury des Queen : “We are the champions of contamination my friends ! And we will keep on fighting in hospital until the end ! We are the champions !”. Deux jours après le match, Adriano Trevisan s’éteignait à 78 ans près de Padoue et devenait le premier Européen mort du coronavirus sur le continent. Durant cette soirée, un tiers de la population de Bergame s’est amassé dans le stade pour y faire la fête. Les citoyens de Valence qui ont voyagé d’Italie vers l’Espagne ont transmis le virus dans leur pays et partout sur leur trajet en traversant la France. En dehors du stade, beaucoup d’autres l’ont regardé en groupes, au bar. Un tifosi, ça hurle, ça postillonne, ça boit au goulot dans la même bouteille d’alcool que son voisin. En moyenne, une personne transmettra le coronavirus à trois autres. Si le virus était un ballon, au bout de dix passes,… plus de 60 mille personnes seraient contaminées. Une semaine plus tard, la France n’a pas su tirer les leçons de l’exemple Italien ! Imprévoyance, incompétence ou simple vanité ? Le coq gaulois chante même quand il a les pattes dans les crottes du poulailler. La France est toujours persuadée qu’avec ces 5000 lits de réanimation, elle jouit du meilleur système de santé au monde, oubliant que même le meilleur système de santé peut se voir dépassé en moyens et personnels par un afflux de patients en même temps sur une courte période ! Le match entre l’Olympique Lyonnais et la Juventus Turin est aussi le “match zéro” de la contamination du coronavirus dans le Rhône. Ceux qui défendaient le maintien du match, avec la venue de 3000 italiens à Lyon, argumentaient en précisant que Turin n’est pas la Lombardie ! La Juventus a des supporters dans toute l’Italie: 15 jours plus tard, explosion des cas de Covid-19 dans la région lyonnaise. (A suivre)
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