Tout porte à croire que Abdellatif Ouahbi prépare son retrait de la vie politique. Après avoir évité de briguer un nouveau mandat lors du dernier congrès du parti de février 2024, le ministre de la Justice a exprimé son souhait de ne pas figurer dans le nouveau Bureau politique issu de ces assises. Le voilà qui confirme son intention de retrait en confirmant à des proches sa volonté de prendre ses distances avec les activités du PAM. Il faut aussi reconnaître que celui qui se sait aussi sur le départ en cas de remaniement gouvernemental a perdu de son autorité et de son aura au sein du PAM en raison de ses relations conflictuelles avec bon nombre de membres qui lui reprochent d’avoir fragilisé le parti et porte atteinte à son image par ses sorties médiatiques hasardeuses et ses scandales à répétition comme celui du concours des avocats. L’emprisonnement de deux figures pamistes, Saïd Naciri et Abdenbi Bioui, pour leur implication présumée dans des affaires de trafic de drogue, a dû le convaincre de s’éloigner de la politique. La politique qui ne s’exerce plus comme avant dans l’impunité et les privilèges au vu des députés et autres présidents de commune qui ont maille à partir avec la justice pour des faits de corruption, détournements de fonds, émission de chèques sans provision et autres trafic foncier. A la faveur de sa moralisation , la politique mène désormais à tout, surtout derrière les barreaux. L’homme du barreau a fait le choix de la liberté et de l’indépendance.
