Pollution plastique : BeMed finance des projets au Maroc

Faire descendre la lutte contre la pollution plastique dans les écoles, les marchés, les plages, les villages côtiers, les municipalités.

Le Maroc produit chaque année plus de 570 000 tonnes de déchets plastiques, dont une partie échappe encore au recyclage. Sur le littoral, ce constat prend des proportions alarmantes : plus de 6,3 kilos de plastique mal géré se déversent chaque jour dans la Méditerranée depuis chaque kilomètre de côte marocaine. Face à ce défi environnemental, l’organisation Beyond Plastic Med (BeMed), basée à Monaco, a lancé son 10ᵉ Appel à Micro-Initiatives (AMI), offrant un soutien financier aux projets locaux visant à réduire la pollution plastique au Maroc et dans tout le bassin méditerranéen.

Cet appel à projets s’adresse aux associations, ONG, chercheurs, collectivités locales, petites entreprises ou coopératives. L’idée consiste à financer des actions locales, simples et reproductibles qui peuvent faire la différence sur le terrain. Cela peut aller de la réduction de l’usage du plastique à la source, au tri communautaire, à la sensibilisation dans les écoles, jusqu’à la collecte de données scientifiques ou l’accompagnement des communes. Plus de 120 projets ont déjà été soutenus dans la région méditerranéenne lors des précédentes éditions, dont plusieurs au Maroc, portés par des acteurs comme Agrotech ou l’Association marocaine pour les sciences régionales. Le Maroc a adopté un dispositif ambitieux en matière de protection de l’environnement : loi “Zéro Mika” interdisant les sacs plastiques, éco-taxe, stratégie nationale de réduction et de valorisation des déchets, réforme de la loi 28-00… Mais dans les faits, des défis persistent : les sacs plastiques circulent toujours, 90 % du recyclage repose sur les récupérateurs informels, et l’économie circulaire reste encore peu maîtrisée par la population, bien que 94 % des citoyens se disent prêts à trier leurs déchets plastiques.

En lançant ce 10ᵉ appel, BeMed ne propose pas seulement des financements. Elle invite à passer à l’action. À faire descendre la lutte contre la pollution plastique dans les écoles, les marchés, les plages, les villages côtiers, les municipalités. À transformer les idées en projets concrets, visibles, et capables d’être dupliqués ailleurs. Car si le Maroc a posé le cadre juridique, c’est désormais sur le terrain, au plus près des citoyens, que se joue la bataille du plastique.


Qu’est-ce qu’une micro-initiative ?

Une micro-initiative est un projet local visant à réduire la pollution plastique dans une zone méditerranéenne, soutenu par une micro-subvention. Elle contribue à réduire la production et l’utilisation du plastique à la source, sensibiliser la population, améliorer la gestion des déchets, collecter des données scientifiques ou encore appuyer la mise en place de nouvelles réglementations. Ancrées dans leur territoire, ces actions sont conçues pour être réplicables et inspirer d’autres acteurs à travers le bassin méditerranéen.

Qui peut candidater ?

L’appel s’adresse aux ONG, associations, institutions scientifiques, petites et moyennes entreprises, municipalités et collectivités territoriales mobilisées sur le terrain pour réduire la présence de plastique en Méditerranée.

Modalités en bref

– Date limite des candidatures : 5 janvier 2026

– Soutien financier : jusqu’à 15 000 €

– Durée : 12 à 24 mois .w 

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