Noureddine Saïl nous a quittés. Emporté brutalement par le Covid-19 dans la nuit du mardi à mercredi 16 décembre. Il était âgé de 73 ans. La disparition de M. Saïl, qui a plongé sa famille et ses amis dans une profonde tristesse, est une grande perte pour le paysage culturel national en général. Homme de lecture, affable et chaleureux, cet esprit brillant s’est fait distinguer essentiellement dans le domaine audiovisuel et cinématographique qu’il a marqué de son empreinte particulière et par son engagement fort et sincère. Après avoir fait ses premières armes à la première chaîne de télévision marocaine TVM et à la chaîne de télévision française Canal Plus Horizon, le défunt a dirigé la chaîne de télévision 2M entre 2000 et 2003 avant d’être appelé pour présider aux destinées du Centre cinématographique marocain (CCM). Sous sa direction (2003-2014), le 7ème art marocain a connu une certaine vitalité qui s’est traduite par la production en quantité et en qualité de nombreux films qui ont bénéficié du soutien financier du CCM et de la rigueur intellectuelle de son patron.
Scénariste, romancier, producteur et grand cinéphile, le défunt était une figure incontournable et une valeur sûre de la scène culturelle marocaine. Noureddine Saïl a gravé son nom dans le marbre du cinéma national et africain. C’est à lui que l’on doit la Fédération nationale des ciné-clubs du Maroc, qui a joué dès 1973 un rôle pionnier dans la diffusion de la culture cinématographique mais aussi le Festival du cinéma africain de Khouribga, qui est devenu au fil des ans un rendez-vous incontournable des cinéphiles venus d’Afrique et d’ailleurs.
