Découverte archéologique majeure sur la nécropole de Chellah sur la rive gauche du fleuve Bouregreg. Menées par l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine ( INSAP), dans le cadre du projet de recherches archéologiques lancé en avril 2023, les fouilles ont permis de révéler un espace dallé en calcaire bleu, entouré d’édifices tels que des colonnes ou un autel à encens utilisé dans des rites religieux. Un tronçon de l’enceinte de la cité antique ainsi qu’une statue féminine acéphale ont également été mis au jour.
Éclairant l’histoire antique du royaume d’un jour nouveau, cette découverte annoncée le 3 novembre est importante dans la mesure où c’est la première fois qu’on tombe sur des vestiges qui attestent de la présence d’un quartier portuaire antique au Maroc , a expliqué lors d’une visite de presse sur le site l’archéologue Abdelaziz El Khayari qui date ce quartier portuaire « du Ier ou IIe siècle après J.-C. de l’époque romaine ». Pour l’expert, les fouilles vont se poursuivre pour identifier avec précision « la fonction de ces édifices et leur datation et (…) « retrouver d’autres vestiges qui pourraient nous conduire au port de Sala ». Non loin du quartier portuaire, les archéologues ont également fait d’autres découvertes non moins considérables en relation avec Chellah. D’abord, des thermes publics « construits au plus tard au début du 2e siècle après J.-C., » et qui « couvrent d’ores et déjà une superficie d’environ 2.000 m2, ce qui indique qu’on a affaire à un des plus grands établissements thermaux du Maroc antique », selon une présentation du ministère de la Culture. Qualifiant cette découverte de nouvelle fenêtre ouverte sur l’histoire marocaine qui mérite une étude approfondie pour enrichir nos connaissances, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a souligné à cette occasion l’impact significatif de ces trouvailles sur l’histoire, la science, l’économie et le tourisme de la capitale.
- jeu, 21 novembre 2024