Comme Veolia Environnement n’a pas pu respecter l’ultimatum fixé au 3 novembre par le Conseil de la concurrence pour céder la Lydec au « nouveau Suez » dans le cadre des mesures anti-monopole, la multinationale n’avait d’autre choix que de demander une amende transactionnelle.
Dans un communiqué rendu public le mercredi 15 novembre, le Conseil de la concurrence a annoncé avoir
avoir mandaté son rapporteur général pour fixer le montant de cette pénalité financière en vertu des dispositions de l’article 37 de la loi n°104.12. Cette demande, explique le communiqué , fait suite à la décision du Conseil n°175/D/2023 du 26 septembre 2023, par laquelle il reproche à «Veolia Environnement S.A» de ne pas avoir respecté sa décision l’autorisant à acquérir le contrôle exclusif de la société «Suez S.A» avec comme condition de céder à un consortium d’investisseurs certaines activités et actifs de «Suez S.A», dont le délégataire d’eau et d’électricité marocain «Lydec». Veolia Environnement a jusqu’ au 15 janvier 2024 pour notifier une nouvelle opération au Conseil qui répond aux préoccupations de concurrence formulées par ce dernier. Le rachat en 2020 de Suez par Veolia avait déclenché une crise entre les deux opérateurs , avant qu’un accord ne soit trouvé en mai 2021. L’offre publique d’achat par Veolia des actions de Suez était conditionnée par des cessions pour éviter le constitution de monopoles Les cessions en France concernent trois activités : ses actifs sur les déchets dangereux à Suez.
Cette transaction à 13 milliards d’euros a permis à Veolia de passer de 180.000 à 230.000 salariés, avec un chiffre d’affaires de 37 milliards d’euros, soit 10 milliards supplémentaires. Recentré sur l’eau, Suez perd lui en taille, passant à 35.000 salariés dont 25.000 en France, et près de 7 milliards d’euros d’activité, dont 5 milliards en France. Après cette fusion, Veolia qui a changé de dimension a engrangé en 2022 des résultats « à leur plus haut historique », avec un bénéfice net en hausse de 30%, pour la première fois supérieur à un milliard d’euros, porté en particulier par ses activités dans l’énergie.
