Von Der Leyen ou la fibre anti-palestinienne…

Von Der Leyen en Israël.

«Les attaques de la Russie contre les infrastructures civiles, notamment l’électricité, sont un crime de guerre. Couper l’eau, l’électricité et le chauffage aux hommes, femmes et enfants alors qu’arrive la saison hivernale sont des actes de pure terreur. » De qui émanait ce propos posté le 19 octobre 2022 sur X (anciennement twitter) ? La présidente de la Commission européenne Ursula  Von Der Leyen, voyons!  D’origine allemande, cette dernière a  tenu  mercredi 11 octobre en réaction à l’opération de Hamas sur le sol israélien un discours d’une toute autre tonalité : « Je condamne avec la plus grande fermeté l’attaque insensée menée par le Hamas contre Israël. Ce n’est ni une solution politique, ni un acte de bravoure. C’est purement du terrorisme. Et Israël a le droit de se défendre. L’UE se tient aux côtés d’Israël».  Et de renchérir avant une minute de silence, en présence de l’ambassadeur d’Israël auprès de l’Union européenne : « Les terroristes du Hamas ont tué des femmes et des enfants dans leurs maisons. Ils ont chassé des centaines de jeunes hommes et de jeunes femmes qui célébraient la vie et la musique. Ils ont pris en otage des centaines d’innocents, dont le sort est toujours inconnu». On attendait que Von Der Leyen, qui a par la même occasion soutenu la décision de l’UE de revoir son aide au développement en faveur des Palestiniens, condamne avec autant de vigueur les tueries abominables de civils innocents à Gaza commises par l’armée israélienne ainsi que les déplacements forcés des populations terrorisés.    

Mais elle n’a pas jugé  humainement acceptable de le faire, préférant accourir vendredi 13 octobre, en compagnie de la présidente du Parlement européen Roberta Metsola,  vers  Israël  où elle a versé des larmes  devant le président israélien Isaac Herzog. Ce soutien total et sans conditions a quelque peu  embarrassé les pays de l’UE qui ont tenté de corriger le tir en rendant public deux jours plus tard  un communiqué où ils affirment « fortement le droit d’Israël à se défendre face à des attaques aussi violentes et qu’aveugles, dans le respect du droit humanitaire et du droit international ». « Dans le respect du droit humanitaire et du droit international » fait en vérité  figure de simple clause de style eu égard  à l’usage que le régime sanguinaire de Tel Aviv fait depuis plusieurs décennies  de la légalité internationale, du droit humanitaire et du droit tout court.  Avec la complicité de l’Union européenne qui n’a pas non plus  estimé humainement acceptable, tout comme sa présidente, de condamner les actes barbares de leur ami israélien dans la bande de Gaza. Manifestement, les vies humaines à l’échelle européenne ne se valent pas.

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