Affaire de l’invasion du Capitole : Inculpé, Trump ne capitule pas

Les ennuis judiciaires s’accumulent pour l’ex-president américain…

Inculpé dans l’affaire de la fameuse  attaque du Capitole par ses partisans en janvier 2020, L’ex-président américain a choisi, fidèle à sa stratégie, de durcir son bras de fer avec les autorités judiciaires.

Les ennuis judiciaires de Donald Trump continuent. Inculpé pour avoir tenté d’inverser les résultats de la présidentielle de 2020- tentative qui avait culminé par l’attaque spectaculaire du Capitole le 6 janvier 2021 par ses partisans-Donald Trump s’est présenté devant le tribunal fédéral de Washington jeudi 3 août. À la barre, l’ancien président américain  a plaidé non coupable. Le 28 août, il devrait connaître la date de son procès, le procureur spécial Jack Smith qui a enquêté souhaitant voir l’affaire jugée « sans délai».

Il s’agit de la troisième inculpation en quatre mois pour le sulfureux  milliardaire, à un an et demi de la prochaine présidentielle américaine. Sans précédent dans l’histoire américaine, l’affaire États-Unis d’Amérique vs Donald J. Trump place pour la première fois un ancien président dans la position d’accusé d’avoir porté atteinte à la Constitution qu’il était censé défendre, alors même qu’il se présente une nouvelle fois à la fonction suprême. « Malgré sa défaite, l’accusé était déterminé à rester au pouvoir », rappelle en préambule l’acte d’accusation. « Pendant plus de deux mois après le jour de l’élection, le 3 novembre 2020, l’accusé a répandu des mensonges selon lesquels il y aurait eu une fraude électorale massive et qu’il aurait en fait gagné. Ces affirmations étaient fausses et l’accusé savait qu’elles étaient fausses.

Il les a néanmoins répandues et répétées, afin de leur donner une apparence de légitimité, créer une atmosphère chargée de soupçon et de colère et saper la confiance du public dans le déroulement de l’élection. » L’acte d’accusation reconnaît à Donald Trump le droit de contester les élections, et même de proférer des accusations mensongères en vertu de l’argument de la liberté d’expression que l’accusé peut faire valoir. Mais M.Trump a maille à partir avec la justice  pour avoir violé la loi en tentant de modifier le résultat par des moyens illégaux.

Ce sont ces actes dont il doit répondre et qui sont résumés dans  quatre chefs d’accusation : conspiration contre les États-Unis « par fraude, malhonnêteté et tromperie » ; conspiration en vue d’entraver une procédure officielle, en l’occurrence « le décompte et la certification de l’élection par le Congrès le 6 janvier 2021 » ; obstruction d’une procédure officielle ; et conspiration en vue de porter atteinte aux droits des électeurs que leurs voix soient comptabilisées. Qu’en pense le principal accusé ? « Je ne peux en aucune manière bénéficier d’un procès équitable avec la juge assignée à cette affaire ridicule de liberté d’expression et d’élections justes », a-t-il  pesté sur son réseau social Truth Social. « Tout le monde le sait, elle comprise.

Nous allons immédiatement demander que cette juge soit récusée, sur des fondements très solides, et de même (demander) un dépaysement (du procès) hors de (Washington) DC», a ajouté l’ancien président à propos de la juge fédérale Tanya Chutkan et du tribunal de la capitale fédérale américaine. Son avocat, John Lauro, a toutefois nié dimanche qu’une décision finale avait été prise.

M. Lauro a confirmé qu’il demanderait un changement de lieu, mais seulement après «quelques sondages» et «une analyse quantitative de la façon dont les gens réagissent à l’acte d’accusation». Malgré l’accumulation et l’aggravation de ses ennuis judiciaires, Donald Trump  reste  largement favori à l’investiture républicaine, se permettant même de creuser l’écart avec le numéro 2, le gouverneur de Floride Ron DeSantis qui enchaîne les impairs depuis le démarrage de sa campagne. A croire que l’ex-locataire de la Maison blanche  ne tire sa force et sa capacité de rebondir que dans l’adversité. Sacré Trump…

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