Le monde progressiste est en deuil ». José « Pepe » Mujica, l’ancien guérillero qui a présidé aux destinées de l’Uruguay de 2010 à 2015, anticonsumériste au verbe haut et figure de la gauche latino-américaine, est mort mardi 13 mai, à l’âge de 89 ans. En Colombie, le président de gauche Gustavo Petro, lui-même ex-guérilléro, a salué un « grand révolutionnaire ». Au Brésil, le ministère des Affaires étrangères a rendu hommage à « l’un des principaux architectes de l’intégration de l’Amérique du Sud et de l’Amérique latine et, surtout, l’un des humanistes les plus importants de notre époque ». José Mujica « a cru, milité et vécu » pour un monde meilleur, a réagi sur X le Premier ministre espagnol, le socialiste Pedro Sanchez, à l’annonce de sa mort. « Je me suis consacré à changer le monde, et je n’ai rien changé, mais je me suis amusé et j’ai donné un sens à ma vie. Je mourrai heureux. J’ai passé mon temps à rêver, à me battre, à lutter. Je me suis fait tabasser et tout le reste. Peu importe, je n’ai pas de factures à payer »,a confié en octobre 2025 celui qui était surnommé le « président le plus pauvre du monde » au journal espagnol El Pais .
