Très attendu par le gouvernement israélien soumis à une pression terrible par les familles des otages, un accord a été trouvé dans la nuit du mardi 21 au mercredi 22 novembre entre le gouvernement israélien et le Hamas, au terme de six semaines de guerre génocidaire de l’armée sioniste sur Gaza.
Premier signe concret de pause depuis le début de l’agression barbare sur Gaza, ce texte prévoit la libération d’«au moins 50 otages», ainsi qu’une trêve de quatre jours dans l’enclave palestinienne.
Dans un communiqué rendu public mercredi 22 novembre à l’aube, le mouvement de résistance Hamas confirme la conclusion d’un accord de trêve humanitaire de quatre jours avec Israël, rendu possible «grâce aux efforts de médiation qataris et égyptiens intensifs ». ‘’L’accord prévoit un cessez-le-feu entre les deux parties, la cessation de toutes les actions militaires de l’armée de l’occupation dans toutes les zones de la bande de Gaza et l’arrêt de l’incursion de ses engins militaires dans la bande de Gaza’’, ajoute le communiqué.
Il est question également d’autoriser ‘’l’entrée de centaines de camions d’aide humanitaire, médicale, de secours, ainsi que du carburant dans toutes les zones de la bande de Gaza, sans exception, notamment au nord et au sud du territoire’’. L’accord de trêve humanitaire prévoit ‘’la libération de 50 femmes et enfants israéliens détenus et âgés de moins de 19 ans, en échange de celle de 150 femmes et enfants palestiniens âgés de moins de 19 ans, incarcérés dans les prisons de l’occupation’’.
Cet accord prévoit également ‘’l’arrêt du trafic aérien dans le sud de la bande de Gaza pendant quatre jours et dans le nord du territoire pendant 6 heures par jour, de 10 h00 à 16 h 00’’. Pendant la durée de cette trêve, l’occupation a pris l’engagement de ne pas attaquer ou arrêter quiconque dans toutes les zones de la bande de Gaza’’, tout en garantissant la liberté de mouvement des personnes depuis le nord de la bande de Gaza vers le sud le long de la rue Salah-al-Din‘’ (à l’est de la bande de Gaza), a fait savoir le Hamas dans son document.
Pour les résistants palestiniens, l’accord signé avec les forces d’occupation ne signifie pas l’abandon de la lutte armée. « Nos mains resteront sur la gâchette, et nous promettons à notre peuple que nous resterons fidèles au sang qu’il a versé, à ses sacrifices et à ses aspirations à la libération, à la liberté et à l’établissement d’un État palestinien indépendant avec Jérusalem pour capitale», indique Hamas.
Lors de l’opération ‘’Déluge d’Al-Aqsa’’, les combattants du Hamas avaient capturé au moins 239 Israéliens, parmi lesquels figurent des militaires de haut rang. Avec l’objectif de les échanger contre plus de 7 000 prisonniers palestiniens, dont des femmes et des enfants, incarcérés dans les geôles israéliennes.
Selon les observateurs avertis, c’est Hamas qui grâce à la carte des otages qu’il compte utiliser à fond pose ses conditions à un Netanyahou affaibli et en difficulté vis-à-vis de l’opinion publique israélienne. Le mouvement de résistance a gagné la première manche et compte remporter les suivantes puisqu’il tient encore en captivité près de 200 otages.
Depuis le 7 octobre dernier, l’armée israélienne mène dans la bande de Gaza une guerre dévastatrice aux allures de nettoyage ethnique. Les raids indiscriminés de l’aviation israélienne ont transformé l’enclave en champ de ruine. Les crimes de guerre sionistes sont horribles et d’une ampleur sans précédent dans l’histoire des conflits. Plus de 14.000 Palestiniens- dont 5 840 enfants et 3 920 femmes – ont trouvé la mort dans ces bombardements qui ont fait plus de 33 000 blessés selon un décompte communiqué par le bureau des médias du gouvernement du Hamas à Gaza.