Depuis l’acte de résistance de Hamas du 7- Octobre 2023 contre le colonisateur israélien, la propagande sioniste a trouvé d’excellents relais dans une bonne partie des médias et dirigeants occidentaux qui se sont rangés du côté de Netanyahou et de ses sicaires de l’extrême droite dont ils reprennent la phraséologie et les concept post-vérité. Les Palestiniens ne sont pas seulement soumis à une occupation barbare et à des massacres sans précédent, ils sont aussi la cible d’une guerre médiatique sournoise.
Laila Lamrani
Génocide : ce vocable, qui désigne « l’intention de détruire en tout ou partie un groupe national, ethnique, racial ou religieux en tant que tel », explique Philippe Currat, avocat spécialiste du droit international, sied parfaitement aux massacres de masse des civils gazaouis depuis le 7 octobre 2023. Mais ce terme est banni de la presse occidentale qui lui préfère par euphémisme d’autres mots comme « la campagne de représailles militaires » ou « les opérations militaires », « le conflit» ou « la guerre »! Or, ce que le sionisme sanguinaire fait subir aux Palestiniens, armés de la seule foi dans leur cause, ne relève, ni de la guerre conventionnelle ni du conflit armé mais bel et bien d’une guerre génocidaire et du nettoyage ethnique dont les images abominables et insoutenables sont transmises en direct à jet continu.
Otages et prisonniers de guerre: les mots «otages » et « prisonniers » n’ont pas la même signification, notamment dans le champ lexical juridique.
On parle dans les médias israéliens et occidentaux de « prisonniers » côté palestinien et d' »otages » côté israélien ! Au-delà des arguties juridiques sur le sens de chacun de ces termes, la réalité des faits montre un autre visage. Celui de tout un peuple pris en otage par toute une série de comportements barbares infligés par un colonisateur qui s’est placé au-dessus du droit et de la loi en narguant la communauté internationale Qu’on le veuille ou non, les « prisonniers » palestiniens qui comptent dans leurs rangs des civils mineurs ( !) sont en vérité des otages. Otages d’un pire système colonial, fondé sur l’apartheid, la spoliation, l’oppression et le terrorisme.
Faut-il rappeler à cet égard que les Palestiniens sont soit kidnappés soit arrêtés sans motif valable lors de rafles brutales et jetés en prison dans des conditions inhumaines, souvent sans procès. Des photographies de plusieurs dizaines de civils palestiniens captifs, à genoux et à moitié nus, parfois les mains liées dans le dos et les yeux bandés, ont été partagées par un reporter sioniste sur les réseaux sociaux. Ce dernier se délectait des traitements inhumains et dégradants infligés aux autochtones par l’armée « la plus morale » du monde».
Des soldats sionistes avaient également publié sur les réseaux des vidéos où on les voyait en train de rafler des Palestiniens totalement nus, avant de les charger dans des bus ou de les humilier, les yeux bandés.
Terrorisme : La majorité des télés occidentales notamment les chaînes françaises d’info continue traitent le mouvement Hamas de « terroriste », reprenant ainsi à leur compte la terminologie sioniste.
A savoir qu’en Palestine, il n’existe pas de résistants à l’occupation israélienne, ni de population civile. iI n’y a que des méchants « terroristes » qui ont terrorisé, massacré et capturé des Israéliens sans défense le 7 octobre 2023 ! Il n’existe pas de peuple opprimé en Palestine ni de cause palestinienne. Il y a juste un État démocratique et respectueux des droits humains violemment agressé, parti en guerre avec la bénédiction de ses protecteurs habituels contre un mouvement « terroriste » d’autant plus dangereux qu’il veut sa destruction. On est clairement dans un inversement des rôles, le vrai terroriste, tueur d’enfants, femmes et bébés, se fait passer pour la victime alors que la victime , qui subit les foudres de l’oppresseur, est taxée de terroriste.
Légitime-défense : Israël a le droit de massacrer les Palestiniens et de les affamer car il est en état de «légitime défense». Mais depuis quand un colonisateur a le droit de se défendre avec une telle puissance de feu utilisée contre un peuple colonisé qui ne demande qu’à recouvrer son indépendance et sa liberté ?Quand la résistance, via le Hamas, riposte avec les moyens du bord aux exactions de l’occupant pour l’amener à cesser sa politique de colonisation oppressante et barbare qui dure de plus 70 ans, on lui colle l’étiquette infamante de terroriste, reprise en chœur comme ces perroquets par les médias de « révérence ».
Antisémitisme : Pour Netanyahou le barbare, afficher son soutien aux Palestiniens par des mots ou en manifestant c’est faire preuve d‘antisémitisme. Et quand un dirigeant occidental commence à hausser le ton face à la volonté sioniste clairement affichée de faire déplacer la population de Gaza en intensifiant les bombardements criminels contre les gazaouis et en les affamant, le même Netanyahou et ses sbires montent sur leurs grands chevaux. Dans une mauvaise foi manifeste nourrie à l’arrogance, ils qualifient les critiques de ses alliés de soutien au «mouvement terroriste » du Hamas. Toujours ce déni flagrant de l’existence de la population de Gaza, du peuple palestinien et d’une terre spoliée qui s’appelle la Palestine. La Palestine Vivra. Et la Terre promise vire à la Terre compromise !