Dans le nord-est de la Libye, la ville de Derna compte mercredi 13 septembre ses morts par milliers. Le nombre des blessés et des disparus est tout aussi important.
Face à l’ampleur de la catastrophe, les autorités redoutent un bilan très lourd après l’effondrement de deux barrages sous la pression de pluies diluviennes, libérant de puissants flots qui ont tout emporté sur leur passage.
Compte-tenu de l’accès difficile à cette ville de 100 000 habitants, les incertitudes demeurent sur le nombre de victimes de la catastrophe, qui pourrait avoir fait plusieurs milliers de morts et de disparus, selon les responsables. Des routes coupées, des éboulements de terrains et des inondations ont empêché les secours d’atteindre la population, qui a dû utiliser des moyens rudimentaires pour récupérer des corps enterrés par dizaines dans des fosses communes, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux. Derna et d’autres villes sont quasiment coupées du reste du monde malgré les efforts des autorités pour rétablir les réseaux de téléphonie mobile et Internet. Les autorités de l’Est ou leurs rivales de l’Ouest évoquent « des milliers » de morts.
Oussama Ali, porte-parole du Service de secours et d’urgence libyen relevant du gouvernement internationalement reconnu de Tripoli, a affirmé ainsi mardi à l’AFP que les inondations avaient fait « plus de 2 300 morts » et environ 7 000 blessés à Derna, alors que plus de 5 000 personnes sont portées disparues. Les secouristes semblent dépassés par l’ampleur de la catastrophe, d’après des images filmées par des habitants de la région qui circulent sur les réseaux sociaux et montrent un paysage apocalyptique.
Des routes coupées, des éboulements de terrain et des inondations ont empêché les secours d’atteindre la population, qui a dû se débrouiller par des moyens rudimentaires pour récupérer des corps et extraire des survivants sur le point de se noyer.
Derna et d’autres villes sont coupées du reste du monde malgré les efforts des autorités pour rétablir les réseaux de téléphonie mobile et d’Internet. De nombreux pays dont les États-Unis, l’Égypte, la France, la Turquie, la France, les Émirats arabes-unis et le Qatar ont volé au secours de la Libye en envoyant des équipes de secours et des aides humanitaires.
Depuis le grand tremblement de terre qui a frappé la ville d’al-Marj en 1963, c’est la pire catastrophe naturelle que connaît la Cyrénaïque, province orientale de la Libye.