Le G7 ne fait pas assez, juge l’ONU

Le dispositif de partage Covax est loin d’avoir atteint ses objectifs. REUTERS - TIKSA NEGERI.

«Nous avons besoin de plus ». L’ONU se joint aux critiques concernant la promesse du G7, jugée historique par le premier ministre britannique Boris Johnson, de faire don de 1 milliard de vaccins aux pays pauvres. L’ONU et son agence spécialisée l’OMS s’attendent à 10 fois plus, soit 11 milliards de doses. Un minimum si les pays les plus riches de la planète veulent vraiment en finir avec la pandémie du coronavirus dans le monde estiment les experts de ces organisations. En effet pas la peine de crier victoire en Occident si le virus continue à circuler des régions pauvres du tiers monde du monde. La mondialisation le ramènera de nouveau chez les riches via les voyages et les brassages de population, à mons de mettre sous cloche les 2/3 de la planète. Ce qui est impossible économiquement et encore moins éthiquement.

Le plan du Groupe des Sept (G7) visant à faire don d’un milliard de doses de vaccin COVID-19 aux pays les plus pauvres manque d’ambition, est beaucoup trop lent et montre que les dirigeants occidentaux ne sont pas encore en mesure de s’attaquer à la pire crise de santé publique depuis un siècle, ont déclaré des militants vendredi 11 juin. Si le chef des Nations unies a salué cette initiative, il a néanmoins déclaré qu’il fallait aller plus loin. Antonio Guterres a averti que si les habitants des pays en développement n’étaient pas vaccinés rapidement, le virus pourrait continuer à muter et devenir résistant aux nouveaux vaccins. « Nous avons besoin de plus que cela », a-t-il déclaré à propos du plan du G7. « Nous avons besoin d’un plan de vaccination mondial. Nous devons agir avec une logique, avec un sentiment d’urgence et avec les priorités d’une économie de guerre, et nous sommes encore loin de l’obtenir. »

Le président américain Joe Biden et le Premier ministre britannique Boris Johnson avaient saisi l’occasion sommet du G7 en Angleterre pour annoncer le don de 500 millions et 100 millions de vaccins respectivement pour les nations les plus pauvres du monde. Le Canada devrait s’engager à partager jusqu’à 100 millions de doses et d’autres promesses pourraient suivre, après que Boris Johnson ait exhorté les dirigeants du G7 à contribuer à la vaccination des quelque 8 milliards de personnes dans le monde contre le coronavirus d’ici la fin de l’année prochaine. Mais les militants de la santé pour tous et de la lutte contre la pauvreté ont déclaré que, si les dons constituaient un pas dans la bonne direction, les dirigeants occidentaux n’avaient pas compris que des efforts exceptionnels étaient nécessaires pour vaincre le virus. Une aide à la distribution est également nécessaire, ont-ils ajouté. L’ancien premier ministre britannique Gordon Brown, qui a fait pression pour que les pays riches partagent davantage le coût de la vaccination des pays en développement, a déclaré que les promesses du G7 ressemblaient davantage à une « distribution de l’aumône» qu’à une véritable solution. « C’est un échec catastrophique si nous ne pouvons pas repartir dans une semaine ou deux… avec un plan qui débarrasse réellement le monde du COVID, maintenant que nous avons un vaccin », a-t-il déclaré à Reuters.

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