Seul le président américain Joe Biden et son homologue ukrainien ont pris part à la 78ème Assemblée annuelle de l’ONU. Les autres chefs d’Etat occidentaux, tout comme le dirigeant chinois, ont brillé par leur absence.
Le dossier ukrainien était au cœur de la 78ème Assemblée annuelle de l’ONU qui s’est ouverte mardi 19 septembre.
A la tribune onusienne à New York, le président américain Joe Biden a de nouveau expliqué le soutien massif de son pays à l’armée ukrainienne, tout en tentant de rallier plus de soutien à l’Ukraine.
La lassitude commence à s’installer alors que la guerre en Ukraine s’enlise. Volodymyr Zelensky. Le président ukrainien, qui n’en est que trop conscient, a insisté sur la «menace globale» posée par la Russie, à qui l’Ukraine avait transféré ses armes nucléaires après son indépendance et dont il brandit la menace ou par son blocus de la mer Noire qui fait de la faim une «arme de guerre» contre de nombreux pays. Les pays occidentaux n’ont aucun moyen de pression sur Poutine pour le pousser à mettre fin à la guerre. Et c’est tout le drame de l’Ukraine dont le président est en proie au désarroi.
Le président américain était le seul chef d’Etat parmi les cinq membres permanents du Conseil de sécurité – les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale – à avoir fait le déplacement de New York. Principal adversaire des Etats-Unis, le président chinois Xi Jinping a séché cet évènement, tout comme son homologue russe Vladimir Poutine, sous le coup d’ un mandat d’arrêt international pour les crimes commis en Ukraine. Tout aussi absents, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Rishi Sunak ont d’autres chats à fouetter.
Paralysée, L’ONU étale de plus en plus son incapacité à régler les conflits dans le monde.
Les leaders de pays musulmans – Turquie, Iran, Qatar – se sont succédé à la tribune onusienne pour critiquer les pays européens, notamment la Suède, où se déroulent d' »ignobles » profanations et autodafés d’exemplaires du Coran.
C’est le président turc Recep Tayyip Erdogan qui a été le premier à la tribune des Nations unies à dénoncer ces attaques « intolérables » contre l’islam.
De son côté, le président conservateur iranien Ebrahim Raïssi a expliqué que « le feu de l’irrespect ne viendrait pas à bout de la vérité divine ». Le chef de la République islamique chiite a brandi plusieurs fois un exemplaire du Coran qu’il a embrassé du bout des lèvres avant de le poser sur le pupitre. Pour sa part, l’émir du Qatar Tamim ben Hamad Al-Thani, a affirmé que « le Coran était trop sacré pour être profané par un idiot ».