Arrivé largement en tête des élections générales britanniques, le centre gauche réalise une grande victoire historique en obtenant 412 sièges sur les 650 que compte la Chambre des communes.
Quelque 48 millions de citoyens britanniques étaient appelés aux urnes jeudi 4 juillet. Le Parti conservateur est en net recul, tandis que les Libéraux-démocrates sont en forte progression.
Porté par Keir Starmer, le Parti travailliste arrive largement en première position en décrochant les 412 des 650 sièges que compte la Chambre des communes. Pour sa part, le centre gauche réalise la meilleure performance de son histoire en nombre de sièges et s’assure une majorité absolue en mettant fin à quatorze ans de gouvernement conservateur. Loin derrière, le Parti tory du Premier ministre Rishi Sunak dégringole à 121 sièges, soit une perte de 250 élus. Ce qui est énorme.
En milieu de journée vendredi, le leader des Travaillistes Keir Starmer a été désigné comme Premier ministre par le monarque britannique, Charles III à la place de Rishi Sunak. A peine arrivé au 10 Downing Street, le nouveau chef de gouvernement a déjà nommé une partie de son équipe. En grande progression, les Libéraux-démocrates remportent quant à eux 71 sièges, soit 63 de plus que dans la précédente assemblée, élue en 2019. Autre fait notable : le parti Reform UK, mené par le leader populiste Nigel Farage, accède pour la première fois au Parlement avec 4 sièges. Enfin, le Scottish National Party (SNP), le parti indépendantiste écossais, enregistre quant à lui un net recul, passant de 47 à 9 sièges.
L’assemblée sortante était dominée par la droite depuis quatorze ans. Convoquées par le Premier ministre de l’époque Boris Johnson, les précédentes élections anticipées de décembre 2019 avaient accordé une large majorité parlementaire au parti conservateur. Le chef du gouvernement avait alors réussi à faire adopter son accord de Brexit , plus de trois ans après le référendum de 2016.