En Californie, État de l’Ouest américain, est en proie à une grande sécheresse, les températures dépassent les 30 °C ces derniers jours. Les prévisions font craindre le retour très précoce des mégafeux.
La Californie avait attendu la neige comme l’oracle. Fin décembre, après des mois d’attente, de spectaculaires chutes de neige s’abattent sur les sommets du massif montagneux, la Sierra Nevada. Espérées, ces précipitations permettent l’empilement d’une couche de neige qui se désagrège et fond lorsque les premières chaleurs estivales surviennent. Ce « snowpack », comme le présentent les experts, régule les effets de la sécheresse dans une région où il ne pleut pratiquement jamais dès l’arrivée du printemps. L’humidité étant obtenue en automne et en hiver. Face aux températures harassantes, la végétation de l’État se met «en veille» au début du printemps pour se dessécher jusqu’en octobre.
L’enneigement de la fin de l’année 2021, atteignant des niveaux historiques puisqu’il n’avait pas neigé autant depuis près de cinquante ans, faisait naître l’espoir auprès des autorités et des experts d’enrayer le cycle de sécheresse chronique qui ravage la Californie. Les températures enregistrées ces derniers jours font désormais plutôt état d’un scénario opposé et d’une situation abrasive. Alors que la saison appellerait surtout à enfiler une doudoune et des mitaines, à Los Angeles, les températures ont dépassé les 30 degrés, samedi. A Salinas, à l’orée de la Vallée centrale, aussi. Un record absolu à ce stade de l’année. Jeudi est devenu le jour le plus chaud de février depuis 1986, à San Francisco. En moyenne, les températures sont supérieures de 10ºC par rapport aux normales saisonnières. Cette recrudescence des grosses chaleurs est à l’origine de plusieurs départs de feu. A ce rythme, Los Angeles va s’appeler la cité des démons.