Une alliance entre les principaux partis d’extrême gauche espagnols, Sumar et Podemos, sera « plus que positive » pour aider à remporter les élections du mois prochain, a déclaré samedi le Premier ministre Pedro Sanchez.
Podemos, le partenaire junior du gouvernement de coalition avec le parti socialiste de M. Sanchez, a annoncé vendredi qu’il unirait ses forces à celles de Sumar et d’une série de petits partis régionaux pour les élections du 23 juillet.
M. Sanchez a convoqué des élections anticipées après que son parti socialiste et Podemos aient obtenu des résultats moins bons que prévu lors des élections locales du mois dernier, perdant du terrain face aux partis de droite.
Les analystes ont déclaré qu’une extrême gauche unifiée était essentielle pour que M. Sanchez ait une chance d’être réélu. M. Sanchez a déclaré lors d’une réunion des partisans du parti à Madrid samedi que l’accord Sumar-Podemos était « plus que positif », ajoutant que « l’unité est la première preuve de responsabilité ». Yolanda Diaz, ministre du travail et dirigeante de Sumar, a déclaré lors d’une réunion des partisans du parti à Madrid samedi que l’alliance avec Podemos offrait de l’espoir pour les élections.
L’une des pierres d’achoppement entre Podemos et Sumar a été l’opposition de Sumar à la ministre de l’égalité, Irene Montero, figure de proue de Podemos, qui a été exclue des listes électorales pour le scrutin du mois prochain. Mme Montero a été critiquée ces derniers mois pour sa loi phare sur le consentement sexuel, qui comportait une faille ayant permis à 1 127 peines d’être réduites et à 115 délinquants sexuels de sortir de prison plus tôt que prévu, selon le Conseil général du pouvoir judiciaire espagnol.
Une extrême gauche unifiée est essentielle pour que M. Sanchez ait une chance d’être réélu, a déclaré vendredi à Reuters Jose Pablo Ferrandiz, directeur de l’institut de sondage Ipsos en Espagne.
Il est plus probable qu’une extrême gauche unifiée empêche le Parti populaire conservateur et le parti d’extrême droite Vox de former un gouvernement de coalition, ce qui donnerait lieu à un parlement sans majorité et à de nouvelles élections, a déclaré M. Ferrandiz.
