L’armée israélienne a annoncé samedi 28 septembre avoir « éliminé » le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans une frappe la veille qui a visé le siège de l’organisation chiite à Beyrouth. « Hassan Nasrallah est mort », a écrit un porte-parole de l’armée, le lieutenant-colonel Nadav Shoshani, sur le réseau social X. Un autre porte-parole de l’armée, le capitaine David Avraham, a confirmé à l ‘AFP que le chef du Hezbollah avait été « éliminé ». Selon les médias locaux, les services de sécurité israéliens « détiennent les preuves » de l’assassinat de Nasrallah. D’autre part, une source proche du mouvement a affirmé samedi que le « contact est perdu » avec le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, sans pour autant confirmer sa mort annoncée par Israël. « Le contact avec Hassan Nasrallah est perdu depuis vendredi soir», a déclaré cette source sous couvert de l’anonymat.
À la tête du Hezbollah depuis 1992, Hassan Nasrallah, 64 ans, était un homme de religion qui faisait l’objet d’un véritable culte de la personnalité parmi la communauté chiite au Liban. Son prédécesseur, Abbas Moussaoui, avait trouvé la mort en février 1992, avec sa femme et l’un de ses fils, dans un raid israélien sur son convoi dans le sud du Liban. Hashem Safieddine, successeur pressenti de Hassan Nasrallah à la tête du Hezbollah, sera aussi tué lors d’une frappe israélienne à Beyrouth, visant le quartier de Dahiyeh.
Cette campagne de bombardements du Liban a été orchestrée dans la foulée de l’explosion des pagers et des talkies walkies, une opération sophistiquée qui porte la signature du Mossad, de plusieurs centaines de combattants du Hezbollah. Cette action de sabotage inédite a contribué à l’affaiblissement de l’organisation chiite et à son aveuglement. Ces opérations terroristes ont préparé le terrain à une invasion par le colonisateur israélien du sud Liban soumis ainsi que ses habitants à des raids meurtriers qui se sont poursuivis pendant plusieurs semaines.