Devant un parterre composé notamment de grandes figures de l’intelligence artificielle, le président français a ouvert le sommet consacré à l’IA où l’Europe est à la traîne.
Jamil Manar
L’Europe veut rattraper son retard dans le domaine de l’intelligence artificielle et c’est le président français Emmanuel Macron qui positionne la France en chef de file de cette entreprise de rattrapage. Avec le sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle organisé à Paris du 10 au 11 février.
Selon le site de l’Élysée, ce Sommet a pour objectif de mettre en avant tout le savoir-faire des acteurs de l’IA en Europe et de rassembler, sous une co-présidence indienne, l’ensemble de ses partenaires internationaux autour de cette vision commune. Lors d’un discours prononcé, lundi, 10 février, en ouverture de la première journée de cet évènement,, le M. Macron a appelé les Européens à un « sursaut » sur l’IA et à la mise en place de procédures accélérées.
« Il est temps de se réveiller et [d’avoir] une stratégie européenne », a-t-il lancé. Cette annonce intervient au lendemain de l’annonce par le président français de 109 milliards d’euros d’investissements privés en France dans l’IA d’ici 2031, notamment autour de la construction de centres de données. Ceux-ci incluront notamment 50 milliards d’euros des Émirats arabes unis, 20 milliards d’euros du fonds canadien Brookfield et 10 milliards d’euros de l’entreprise britannique Fluidstack.
Dans son discours, le président Macron a plaidé pour une IA éthique « au service de l’humanité afin de vivre mieux », par opposition à la vision américaine favorable à la dérégulation. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a présenté le lendemain, mardi 11 février, « la Stratégie européenne sur l’IA », qui devrait permettre à l’UE « d’accélérer, de simplifier (sa) réglementation, d’approfondir le marché unique et d’investir également dans les capacités de calcul ».