Stabilité internationale : Moscou diabolise Washington

M. Serge Lavrov. Photo/Service presse du ministère russe des Affaires étrangères.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré vendredi 31 mars que son pays était confronté à des « menaces existentielles » pour sa sécurité et son développement de la part d' »Etats inamicaux », alors qu’il présentait au président Vladimir Poutine une doctrine de politique étrangère actualisée.

Le document de 42 pages expose les changements de la vision du monde de la Russie – en particulier sa relation de plus en plus conflictuelle avec l’Occident – qui ont déjà pris forme et ont souvent été exprimés par M. Poutine au cours des dernières années.

M. Lavrov a déclaré que le début de ce que Moscou appelle son « opération militaire spéciale » en Ukraine avait inauguré des « changements révolutionnaires » dans les affaires mondiales qui devaient maintenant être reflétés dans le principal document de politique étrangère de la Russie.

Lors d’une réunion télévisée du Conseil de sécurité de la Russie, il a déclaré que le nouveau concept décrivait la manière dont la Russie pourrait prendre « des mesures symétriques et asymétriques en réponse à des actions inamicales contre la Russie ».

Les ennemis occidentaux de la Russie tentent d' »affaiblir la Russie par tous les moyens possibles », a déclaré M. Lavrov.

Le document, qui constitue un manuel de facto pour les diplomates russes, désigne les États-Unis comme la principale menace pour la stabilité internationale et le moteur d’une « ligne antirusse ». Mais il indique également que Moscou recherche une « coexistence pacifique » et un « équilibre des intérêts » avec Washington.

Il appelle la Russie à maintenir la « stabilité stratégique » avec les États-Unis – une référence aux capacités nucléaires des deux pays – bien qu’elle ait suspendu en février le traité New START, le dernier pacte de contrôle des armes nucléaires encore en vigueur entre les deux parties.

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