Trump à l’ONU : Seul contre tous

Trump dans ses gesticulations.

Laila Lamrani

Devant un auditoire pas tout à fait stupéfait, Donald Trump a prononcé mardi 23 septembre devant l’Assemblée générale des Nations Unies un discours empreint de mégalomanie et de frustration de ne pas se sentir suffisamment reconnu. Avec une audace déconcertante, Trump s’est rendu à l’ONU pour fustiger l’ONU elle-même. Sans aucune retenue, le président-businessman s’est lancé dans une longue tirade mais personne n’a osé appuyer sur le bouton rouge alors qu’il a largement épuisé son temps de parole. Il a transformé son allocution en diatribe contre les institutions mondiales et l l’instance onusienne qu’il a traitée d’inefficace et de moulin à « paroles creuses ». Il a fustigé « la tromperie de l’ordre mondial », qualifié le changement climatique de « plus grande escroquerie au monde», déclaré que « tout ce qui est vert est en faillite », dénigré les énergies renouvelables et défendu le « charbon propre et beau ». Et il s’est même vanté d’avoir mis fin à sept guerres sans aucune aide de l’ONU qu’il est le seul à connaître.

Fanfaron, Le grand Trump s’est targué d’avoir fait des États-Unis (…) le pays le plus sexy du monde ». L’Europe qu’il aime trop n’a pas échappé non plus à un réquisitoire en règle , la traitant de continent perdu, voué à l’échec à cause de l’immigration. Lors de la même tribune, le président français Emmanuel Macron lui a répondu indirectement, et tout en élégance, en plaidant pour le multilatéralisme et l’abandon de la « loi du plus fort » tout en prenant la défense de l’ONU dont il a mis en valeur l’importance dans la résolution des conflits.

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