Trump lance la bataille pour les élections de mi-mandat (midterm) devant des milliers de ses partisans. L’ancien président américain, switché en mode silence par Facebook et Twitter depuis janvier 2021, signe donc son comeback politique. Il a tenu son premier grand meeting samedi depuis son départ de la Maison Blanche. Il continue de répéter la même chanson, celle de crier à la fraude électorale après son échec face à Joe Biden. Et c’est depuis l’État de l’Ohio que le milliardaire a officiellement lancé la campagne pour les élections américaines de mi-mandat. Retrouvant dans l’Ohio, fief des républicains, l’ambiance des meetings qu’il affectionne, avec un œil déjà fixé sur 2024. C’est le « tout premier meeting de l’élection de 2022 », a-t-il lancé d’entrée de jeu, l’événement organisé en soutien à un candidat républicain au Congrès. « Nous allons reprendre la Chambre (des représentants), nous allons reprendre le Sénat », a-t-il martelé. Dans un long discours d’une heure et demie, Trump dont l’avocat attitre, Rudy Giuliani, a été banni de la profession d’avocat pour avoir menti si la dernière élection présidentielle (Voir article ci-dessous), a abordé tous ses thèmes favoris, dressant le portrait d’une Amérique actuelle courant « à sa perte » sous la houlette de son successeur Joe Biden, tout en répétant ses allégations électorales. « Nous avons gagné l’élection deux fois, et nous devrons peut-être la gagner une troisième fois », a-t-il déclaré, déclenchant les acclamations de milliers de partisans réunis pour sa visite à Wellington, près de la ville industrielle de Cleveland.
Le magnat de l’immobilier, âgé de 75 ans, n’a pas encore reconnu explicitement la victoire de son successeur. « Joe Biden est en train de détruire notre nation, sous nos yeux », a-t-il lancé. « Qui diable sait ce qui se passera en 2024, nous n’aurons même plus de pays ! », s’est-il exclamé. Certains supporters avaient campé pendant plusieurs jours sur place pour être sûrs de voir le milliardaire. Et on pouvait voir dans la foule des T-shirts « Trump 2024 », destinés à motiver l’ancien président, qui laisse planer le suspense quant à la perspective d’une nouvelle candidature à la présidentielle. « Je suis venu ici pour soutenir Trump, pour se présenter à la présidentielle en 2024 », a déclaré à l’AFP Philip Mesi, 52 ans, peu avant le début de l’événement dans une chaleur estivale torride. « Biden est horrible, il ne fait pas un bon travail », alors que « Trump avait créé des emplois », a-t-il estimé. Joe Biden « est le pire président de tous les temps », a jugé pour sa part Laura Benas, 57 ans, qui comme beaucoup sur place ne croit pas à la défaite du républicain en 2020, et parle d’une « corruption très profonde du gouvernement américain ».