Un fonds libyen poursuit un prince belge pour fraude

Le prince Laurent de Belgique assiste au traditionnel défilé militaire devant le Palais royal lors de la fête nationale belge à Bruxelles, en Belgique, le 21 juillet 2019.

Le fonds souverain de la Libye a déposé une plainte pénale contre le prince Laurent de Belgique, l’accusant de fraude et d’extorsion liées à sa tentative de récupérer les fonds d’un projet de reforestation qui a échoué, ont déclaré des avocats vendredi.

Le cabinet d’avocats Jus Cogens, qui représente la Libyan Investment Authority (LIA), a déclaré avoir déposé la semaine derniere une plainte contre le prince Laurent pour extorsion, fraude et influence illégale.

« Nous avons communiqué au juge d’instruction des éléments factuels montrant, selon nous, que le prince Laurent a abusé de son statut de titulaire d’une charge publique », a déclaré Christophe Marchand, associé fondateur de Jus Cogens.

Un avocat du prince a déclaré que la plainte « n’était pas sérieuse ».

Le prince, frère du roi, et les autorités libyennes ont signé en 2008 un contrat de plusieurs millions d’euros visant à reboiser les régions désertiques de l’intérieur de la Libye. Le projet a échoué avec l’éclatement de la guerre civile en Libye en 2011.

La LIA affirme que le prince a exercé des « pressions inacceptables » pour tenter d’obtenir le paiement de près de 70 millions d’euros (78,52 millions de dollars) qu’il estime lui être dus par le ministère libyen de l’agriculture.

« C’est pathétique », a déclaré l’avocat du prince, Laurent Arnauts, dans un communiqué.

« Les dignitaires libyens tentent de sauver la face parce qu’ils viennent de perdre une treizième fois devant les tribunaux belges et luxembourgeois.

La Libye fait l’objet de sanctions internationales depuis 2011 et les 14 milliards d’euros de richesses souveraines du pays sont actuellement gelés dans la banque Euroclear basée à Bruxelles.

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