Le président nord-coréen Kim Jong-un est arrivé mardi 12 septembre en Russie pour rencontrer son homologue russe Vladimir Poutine. Au menu des entretiens, un échange des transactions militaires et spatiales.
Parti dimanche soir de Pyongyang a bord d’un train blindé, son moyen de transport de prédilection, le dirigeant de la Corée du Nord effectue son premier voyage à l’étranger depuis le début de la pandémie de Covid-19. Les deux dirigeants, unis par leur haine de l’Occident,se sont retrouvés mercredi 13 septembre au cosmodrome russe de Vostotchny, dans l’est de la Russie.
Après avoir visité des installations du site, notamment un atelier d’assemblage de fusées russes Angara de nouvelle génération, les deux dirigeants ont entamé des pourparlers en présence de leurs délégations.
« Je suis très content de vous voir. Je vous remercie d’être venu en Russie », a déclaré Vladimir Poutine à Kim Jong-un avant les discussions bilatérales, selon des images diffusées à la télévision russe, précisant que leur entretien portera notamment sur la « situation dans la région », la « coopération économique » et « des questions humanitaires ».
Kim Jong-un a de son côté déclaré que son pays ferait des liens bilatéraux avec la Russie sa « priorité absolue ». « Nous allons donner la priorité à la relation entre la Corée du Nord et la Russie et en faire la priorité absolue de notre politique étrangère », a dit le leader nord-coréen dont les propos étaient rapportés par la télévision russe.
« Nous avons toujours exprimé notre soutien total et inconditionnel à toutes les mesures prises par le gouvernement russe et je saisis cette occasion pour affirmer que nous serons toujours avec la Russie », a-t-il ajouté. Le sommet exceptionnel qui réunit les deux dirigeants pourrait déboucher, selon les États-Unis, sur un accord de vente d’armes pour soutenir la guerre de la Russie en Ukraine. En échange, la Russie compte aider la Corée du Nord à construire des satellites en vue de la conquête de l’espace, un rêve caressé par Kim-Jong-un. Le choix du cosmodrome comme lieu de la rencontre réunion est par ailleurs symbolique. Si Vladimir Poutine n’est pas rentré dans le détail des discussions prévues avec Kim Jong Un, il s’est montré plus explicite sur la question des satellites. « C’est pour ça que nous sommes ici. Le dirigeant de la RDPC (République démocratique populaire de Corée) est très intéressé par la fabrication de roquettes, ils essaient aussi de développer leurs activités spatiales », a-t-il indiqué. Les deux dirigeants ont visité des installations du cosmodrome, notamment un atelier d’assemblage de fusées russes Angara de nouvelles générations. Les deux pays ont nié toute transaction d’armes, tout en affichant leur volonté de renforcer leurs liens en matière de défense. Le porte-parole du Kremlin a indiqué que les deux parties mèneront des «négociations » lors de la visite de Kim Jong-un, mais estimé que certains sujets « n’avaient pas vocation à être rendus publics».