Abdelmadjid Tebboune : Les Algériens ne peuvent pas avoir pire que moi…

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune.

Une équipe du Canard a interviewé le président algérien sortant et déjà assuré restant après son annonce officielle de briguer un deuxième mandat.

Après plusieurs mois de suspense, vous avez fini par annoncer votre candidature à un second mandat lors de la présidentielle du 7 septembre. Espérez-vous gagner face à d’éventuels candidats du changement ?

Le changement c’est moi. Les candidats du peuple qui oseraient me défier n’ont aucune chance contre  l’élu de l’armée que j’ai été  lors de ma première élection en 2019 et que je deviendrai dans deux mois pour un second mandat.

Mais les Algériens en ont soupé de votre présidence  qu’ils trouvent stérile, voire puérile…

Les Algériens doivent comprendre que je tiens à eux comme le pendu à la corde, qu’ils n’ont d’autre choix que d’en prendre pour une nouvelle peine  Tebboune de 5 ans. En tout cas, je ne me vois pas occuper une autre fonction que  celle de président fantoche au service de toutes les causes foireuses qui ne les intéressent pas.

Comme la fantomatique RASD porté par un mouvement tout aussi chimérique…

De toute façon, les Algériens ne trouveront pas pire président  que moi, aussi irrésolu dans la résolution de leurs problèmes et indécis dans la décision. On ne change pas un sous-chef qui  gagne en inefficacité.

Je suis conscient de leur souffrance au quotidien et du mal qu’ils ont à se procurer des produits de première nécessité comme le lait et l’huile de table. Mais ils doivent s’estimer chanceux d’avoir un président qui ne pense qu’à sa réélection assurée.

Mais qu’est-ce qui vous empêche d’agir  au service de la population ?

Le fait de ne pas être un président aux commandes et d’être  corseté dans un statut de président de télécommande. Ça m’empêche surtout de donner la pleine mesure de mon talent dans l’art d’amuser la galerie en débitant de sympathiques  énormités guignolesques, à l’occasion de la moindre de mes activités surtout à l’international. Je suis fier de mes bourdes qui sont uniques dans les annales.

Avez-vous un bilan à défendre devant les électeurs ?

Non, je n’en ai pas, sauf celui de ma bonne santé malgré le poids de l’âge et des humiliations. En somme, je me porte bien mais les Algériens doivent encore me supporter.

La présidentielle du 7 septembre sera donc une élection fade et  sans enjeu…

Quelle est votre pire crainte?

Que le hirak se réveille et  s’invite dans la campagne. Là, c’est l’urne-out assuré…

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