Emmanuel Macron, président de la république française : Un sursaut dans l’inconnu

Emmanuel Macron, président de la république française.

Une équipe du Canard a été reçue par le président de la république française  Emmanuel Macron dans son bureau à l’Elysée où il s’est fait ériger une digue de 5 mètres… 

Avez-vous de l’avenir après votre décision stupéfiante de dissoudre l’Assemblée nationale?

Encore heureux que mon coup de génie ou de folie n’a pas débouché sur la dissolution du peuple. 

Les Français, ce peuple grande gueule, constamment  en colère, jamais satisfait, l’a échappé belle.

On vous reproche un coup de poker désastreux ou vous avez misé la France entière et son avenir…

Comme je n’aime pas qu’on se joue de moi, j’ai préféré prendre les devants et jouer le tout pour le tout. Ça passe ou ça casse.

Comme dit l’adage, il ne faut pas tuer la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Je frétille, mais je ne suis pas mort politiquement. J’ai  encore assez de ressources pour surprendre tous ceux qui m’ont voué aux gémonies pour avoir  dissous l’Assemblée.

On ne prend pas une telle décision lourde de conséquence dans la précipitation alors que la France organise en juillet les Jeux olympiques. 

Qu’est-ce qui vous a inspiré cette idée destructrice ?

Les JO justement. En laissant très peu de temps aux partis de choisir leurs candidats et battre campagne,  j’ai inventé la course aux circonscriptions, le saut sans hauteur politique, le slalom entre les pôles  de l’extrême. C’est court qui peut…  

Vous risquez de passer à la postérité comme le président qui a livré la France a l’extrême-droite. Cela ne vous inquiète-t-il pas ?

C’est aux Français que je n’ai pas dissous de faire barrage à l’extrême-droite et à l’extrême gauche. Mon parti Renaissance peut alors renaître de ses cendres et faire alliance Les Républicains, scénario de rêve qui évitera la signature de mon certificat de décès politique.

Mais c’est votre propre camp que vous avez massacré par la dissolution au profit du RN bien parti selon les sondages à décrocher une majorité relative entre 250 et 280 sièges…

La macronie a fait son temps. Minoritaire à l’Assemblée nationale , elle ne m’est plus d’aucune utilité politique. Bien au contraire, elle a fait de moi un président empêché, bloqué dans sa volonté jupitérienne de tout contrôler.

Votre message aux électeurs ?

Ne ratez pas le rendez-vous avec l’Histoire. Vivement le sursaut.

Dans l’inconnu ?  

Non, dans le probablement déjà connu.