Une équipe du Canard a été reçue par le candidat à la présidence du Raja, Mohamed Boudrika, qui a toutes les chances pour reprendre les rênes du Raja en dribblant.
Vous êtes de nouveau candidat à la présidence du Raja alors que vous ne faites pas l’unanimité auprès de la majorité des supporters…
Je m’en fous des supporters et de leurs états d’âme. Je suis de retour en dépit des manœuvres de mes adversaires déclarés ou cachés. vous allez voir, je suis bien parti pour marquer un but mémorable contre eux.
Qui sont-ils ?
D’abord, mon rival le petit Said Hasbane qui a pris les rênes d’un Raja exsangue après mon départ surprise ; c’est la règle du jeu non écrite, le président doit finir son mandat, qui s’apparente à un match permanent contre les siens, avec des nuls dans la caisse.
Vous voulez dire des trous?
Trous ou nuls, ça revient au même. L’essentiel c’est que le nouveau président doit commencer de zéro et mettre la main à la poche pour pouvoir échafauder des plans et faire du business en jonglant avec les joueurs.
Vous êtes un homme de passé selon certains…
Ceux-là n’ont rien compris ; on revient toujours sur les lieux du crime surtout pour un gars comme moi doté de plusieurs casquettes lourdes, politiques et immobilières qui nécessitent de bonnes couvertures. En échappant de justesse au procès dans l’affaire du trafic des billets du mondial du Qatar, j’ai compris qu’il me fallait reprendre les rênes du Raja pour être utile et me protéger davantage contre les tacles perfides et assurer mes arrières. Les temps sont durs pour le constructeur en dur que je suis.
Avez-vous un programme pour sortir le Raja de sa mauvaise passe financière ?
Je plains Abdelaziz Badraoui qui a jeté l’éponge moins d’un an après son élection au poste de président. Il n’a pas compris que le Raja est d’abord un investissement qui rapporte gros sur tous les plans à condition de faire de bon tirs.
M. Badraoui a fait de mauvais tirs ?
Comment peut-il faire du bien au club alors que son entreprise Ozone de collecte des ordures manque terriblement d’oxygène.
Pour être honnête, je compte sur le Raja pour me refaire une santé financière et améliorer ma marge de négociation vis-à-vis des autorités. Être dirigeant de foot ça permet de marquer son territoire et d’éloigner les défaites personnelles. J’aime jouer au caïd.
Et les supporters dans tout ça?
Les supporters sont dans leur rôle, celui de se faire manipuler par des clans aux intérêts antagonistes. L’instabilité qui caractérise la présidence du Raja est un atout pour ceux qui savent dribbler.