Mieux qu’un trio, un quatuor…

Une équipe du Canard a été reçue par le secrétaire général du Parti de l’Istiqlal  Nizar Baraka juste après l’annonce du prochain congrès du parti.

Finalement décision a été prise d’organiser le 18ème congrès de l’Istiqlal fin avril. Qu’est-ce que vous nous concoctez de si spécial  ?

Certainement pas un triumvirat aux commandes à la sauce PAM. Nous avons en tant qu’istiqlaliens, le parti noble du pays, le devoir d’innover.

Quelle formule au gouvernail?

Si mes détracteurs refusent de s’entendre sur un candidat consensuel, je vois la formule d’un quatuor, quatre figures pour un fauteuil. Je sais que ça va faire un peu trop serré mais on finira pas s’y habituer.

Il y aura vous et qui d’autre ?

Les représentants des autres courants, Hamdi Ould Errachid, Abdelouahed El Fassi et celui des femmes istiqlaliennes. Il nous faut une femme dans le groupe, ça fait moderne et respect de la parité.
C’est dans une telle configuration que peuvent se dissoudre les tensions politiques, les problèmes d’ego et les dissensions internes. Faute de quoi, c’est la bagarre assurée.

Pour les idées ?

Non, bagarre entre bandes rivales. Les idées, cela fait longtemps qu’on en produit plus à l’Istiqlal. Sur ce registre, la sécheresse a aussi frappé.Même les ministres, on nous les impose alors qu’ils n’ont rien à voir avec le parti. Les temps ont changé.

Pourquoi avez-vous accepté leur parachutage ?

C’était la condition pour que je redevienne ministre. Comme j’adore le confort du pouvoir, j’ai dit oui avec la tête et non avec le cœur.

Qui est le vrai patron de l’Istiqlal ?

Officiellement, c’est moi. Mais dans les faits c’est le nabab du Sahara, el Hamdi frère  de Khalli Henna. C’est lui qui tient le parti et contrôle ses principales instances. Il  ne me lâchera les baskets que lorsqu’il aura réussi à placer son fils au gouvernement.

Mais il est déjà parvenu à imposer son gendre Naam Miara à la tête de la deuxième Chambre ?

En effet. Mais comme il est gourmand, il cherche à gratter plus, un poste de gouvernement, n’importe lequel, même bidon, et un poste d’ambassadeur dans un pays hispanique, de préférence.

Paraît-il, il sort régulièrement  son chéquier pour  financer les activités du parti et régler ses dettes. Qui paie commande…

Il faut aussi qu’il apprenne  à être payé  de belles paroles. Il y va de la pérennisation et de la crédibilité de la machine à promesses.

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