Juste après sa conférence de presse, le coach national Walid Regragui a répondu aux questions du Canard sur ses ambitions et ses craintes d’entraîneur très attendu… au corner…

La Coupe du monde 2026 est à nos portes. Qu’est-ce que vous avez concocté pour  faire nerver les Marocains et  épater de nouveau la planète ?

Pour le moment, je planche sur le dossier des joueurs qui composent le Onze national et que j’ai présentés lors de la conférence  de presse de mardi  28 mai.
Je crois que je tiens la dream team qui, je l’espère de tout cœur,  fera sensation inchallah lors du mondial qui se disputera aux USA-Mexique-Canada.

Avez-vous Niyya nouvelle version ?

Non, la magie de Niyya n’opère plus, c’est un concept qui  a vécu, totalement épuisé, comme une batterie à plat.  
La preuve, les Lions de l’Atlas ont été éliminés de la Coupe d’Afrique des nations 2023 remportée par la Côte d’Ivoire. Cette nouvelle désillusion a entamé un peu mon crédit confiance auprès du public.

Vous n’avez qu’à la recharger   votre Niya pour retrouver  votre éclat  décupler en même temps  la motivation de vos joueurs ?

Non, ce n’est pas rechargeable hélas, ma Niyya sert une seule fois, comme un fusil à un seul coup. Je suis en train de travailler sur un nouveau truc  qui tournerait autour de Maakoul (le sérieux) et la bénédiction des mamans pour remobiliser mes troupes.

Vous visez la finale de la Coupe du monde ?

Avec Maakoul et des prières sincères, on peut accéder à la finale et convoiter le sacre. Tout est possible à condition que le sérieux y soit.

Avant la coupe du monde américaine, vous êtes d’abord très attendu chez vous sur la CAN 2025 organisée par le Maroc. Cette fois, le sacre ne doit pas nous échapper surtout que nous jouons à domicile…

Sur le papier, tous les atouts sont de notre côté. Nous jouons à domicile devant notre public  et   le climat est tempéré. Le rêve est à portée de pied. Une nouvelle épopée est possible. Sauf surprise, la coupe restera au Maroc.

La surprise, ce serait une petite équipe non favorite qui remporte le sacre ?

En football, tout est possible et seul le sérieux et les prières maternelles seront décisives.

Êtes-vous un homme sérieux ?

Et comment ! Je suis sérieux comme un pape. Mais depuis la déception de la dernière CAN je vis dans la crainte d’être limogé comme un vulgaire petit entraîneur.  Tout le monde m’attend au tournant ou plutôt au corner.