Alors M. Boudrika, comment avez-vous vécu le mondial et l’épopée des Lions de l’Atlas ?
En fait, je n’ai pas suivi les matchs de nos Lions, occupé que j’étais par le ticketing pocket qui m’a bouffé beaucoup de temps et une énergie folle.
Attendez ! C’est quoi le ticketing pocket ? Un nouveau sport qui va supplanter le foot?
Non, le ticketing c’est une pratique sportive parallèle qui permet de réguler le trafic d’affluence des supporters quand celui-ci bat des records et de réaliser au passage un petit mercato juteux.
Mais encore ?
Conquis par la performance historique des poulains de Walid Regragui, les Marocains ont débarqué en masse au Qatar pour regarder les matchs de notre équipe. Sauf qu’il faut avoir les billets pour accéder aux stades.
Et c’est là où vous intervenez pour leur procurer des billets ?
C’est de la magie, je vous assure ! Ce n’est ni du marché noir ni de la spéculation comme certains l’ont prétendu. Je sortais de ma casquette de membre fédéral de la FRMF des milliers de billets avec la même dextérité que Messi mettait dans ses dribbles et ses tirs foudroyants.
On parle de quelque 20.000 billets de la demi-finale Maroc-France gracieusement offerts par l’émir du Qatar aux supporters marocains…
Je rectifie : 20.000 billets que j’ai sortis de mon chapeau fédéral et aussitôt arrachés pour la majorité comme des petits pains que les acheteurs ont payé au prix fort avec le sourire en prime. C’est un travail d’illusionniste que seul un jongleur de haut vol de mon envergure peut organiser. Les supporteurs marocains doivent me remercier au lieu de m’insulter en me traitant de voleur en plein match Maroc-France.
Vous êtes devenu célèbre au Qatar, votre nom et vos photos ont envahi les réseaux sociaux, ce qui est un grand exploit…
Ceux qui m’ont insulté et diffamé sont des perdants qui manquent de fair play. Certes, je suis un magicien du ticketing pocket mais je ne peux pas offrir des tickets à tout le monde. Il faut savoir encaisser, la tête haute. C’est mon cas, j’ai bien encaissé…