Le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) Ahmed Réda Chami a reçu une équipe du Canard dans son bureau où il a montré une excitation inhabituelle.
Le CESE a lancé le jeudi 27 janvier une plate-forme numérique pour débattre du harcèlement sexuel. Pourquoi le choix de ce thème?
C’est un thème d’actualité chaude, voire brûlante et cela me donne du tonus. Fort de mon esprit inventif et entreprenant, je voudrais agir pour que nos facultés et universités débordent d’amour et d’affection au point de devenir des pôles de romantisme reconnu à l’international.
Mais ce n’est pas le cas ! Certaines étudiantes se sont en effet posées en victimes de harcèlement sexuel et même de droit de cuissage de la part de leurs profs…
Gare aux racontars dont les auteurs cherchent, en généralisant, à présenter l’ensemble du monde de l’enseignement supérieur comme un haut lieu de la débauche à rebours de la volonté des pouvoirs publics qui font tout pour favoriser les opportunités d’embauche.
Vous avez donc embrayé sur les derrières affaires de notes contre sexe qui ont éclaté dans certaines universités du pays pour agir. Mais que vient faire le CESE dans ces histoires de c.. ?
Oui, j’adore agir, me lancer dans l’action. En tant que patron actif du CESE, je me sens concerné par tous les sujets qui excitent ma pensée et mon imagination. En ce qui me concerne, aucune pudeur à ce niveau-là… C’est pour cela que j’ai lancé cette plate-forme d’ébats, pardon de débats participatifs.
Mais encore ?
Je constate que de plus en plus d’enseignants universitaires sont devenus adeptes des cours du soir que des leçons du jour. Ce qui n’est pas seulement, soit dit en passant, l’apanage du Maroc. Une problématique aussi profonde méritait à mon sens un débat franc et sincère pour explorer les solutions idoines possibles et les positions justes éventuelles…
Positions ?
Je ne parle pas des débats mais des ébats. A cet égard, je propose de réfléchir à la possibilité de dispenser des cours de Kama-Sutra sur les bancs de l’université. Cela peut être une excellente solution pour détendre l’atmosphère et mettre le plaisir partagé d’apprendre au cœur des priorités et contribuer en même à détendre les rapports des uns avec les autres. Ma devise dans ce domaine : tous contre la frustration.
Aimez-vous à ce point votre fonction?
L’amour m’emplit de plaisir, me donne des ailes et je brûle d’envie d’en faire profiter les autres. C’est mon travail d’être à l’écoute des pulsions de la société et des plaisirs qui attirent les Marocains en général et le monde éducatif en particulier. Visiblement, les besoins à ce niveau-là sont plus profonds que je ne le pensais. D’où mon initiative qui vise à recentrer les Marocains d’âge adulte sur les rendez-vous essentiels et leur faire éviter les aventures sans lendemain.