Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a annoncé mardi 15 octobre avoir saisi la procureure de Paris pour des faits « d’apologie du terrorisme » visant l’ancienne journaliste de Charlie Hebdo [la franco-marocaine] Zineb El Rhazoui. Celle-ci a été chassée de partout, s’était vu retirer en décembre 2023 le Prix Simon Veil qui lui a été décerné en 2019 pour avoir refusé de condamner l’acte de résistance du Hamas du 7 octobre tout en défendant la cause des Palestiniens opprimés, spoliés et sauvagement boumerdes par le sionisme barbare.
« J’ai transmis ce jour à la procureure de la République de Paris (Laure Beccuau) le signalement pour le délit d’apologie du terrorisme concernant les propos de Zineb El Rhazoui tenus lors d’un entretien avec le journal Nouvelle Aube publié le 4 octobre », a-t-il indiqué sur son compte X, anciennement Twitter.
Interrogé par Nouvelle Aube, déclinaison française du quotidien turc conservateur Yeni Şafak, Zineb El Rhazoui avait comparé Israël à un « État terroriste », « un Daech qui a réussi », refusant de condamner l’attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, en Israël. Ces vérités qui sautent aux yeux ne sont pas bonnes à dire en France.
« Il n’y a pas de civils en Israël puisque tout le monde fait le service militaire, puisque tout le monde est un colon », a-t-elle affirmé dans cet entretien, avant d’assurer que le Hamas était un « mouvement de résistance » dans « un camp de concentration qui s’appelle Gaza ». Une autre vérité tout aussi forte qui a dû percuter le ministre français de l’Intérieur et lui faire perdre le sens du discernement.
Le 7 octobre, des centaines de combattants du Hamas ont infiltré le sud d’Israël depuis la bande de Gaza, menant une attaque sanglante contre des civils d’une ampleur et d’une violence jamais vues depuis la création d’Israël en 1948. En représailles, Israël a déclaré une guerre pour » anéantir » le Hamas, déclenchant d’intenses bombardements de la bande de Gaza.
L’attaque du Hamas a causé officiellement la mort de plus de 1.200 personnes du côté israélien, en majorité des civils tués le 7 octobre, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens et incluant les otages décédés ou tués en captivité dans la bande de Gaza. Sur les 251 personnes emmenées comme otages le 7 octobre, 97 sont toujours détenues à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée sioniste. Plus de 42.344 Palestiniens de Gaza majoritairement des enfants et des femmes ont été tués dans la campagne génocidaire sioniste majoritairement des enfants et des femmes en guise de représailles contre le fait de résistance du Hamas.